Focus sur la présence du thérapeute et son rôle dans l’alliance thérapeutique.

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Focus sur la présence du thérapeute et son rôle dans l’alliance thérapeutique.

Pascal Patry astrologue et thérapeute à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Psychothérapie · 17 Août 2022
Tags: Focusthérapeutealliancethérapeutique
Focus sur la présence du thérapeute et son rôle dans l’alliance thérapeutique.

La présence authentique du thérapeute est un socle essentiel de l’alliance thérapeutique.

L’alliance thérapeutique est un concept qui est issu de la psychologie humaniste existentielle.

La présence du thérapeute est considérée comme un facteur favorisant l’alliance, laquelle se manifeste au travers de quatre composantes :

• le rapport au corps ;
• le rapport à la sensorialité ;
• le rapport au silence ;
• la disponibilité inconditionnelle à ce qui est.

Les fondements conceptuels de la présence

La présence à soi, à l’autre et au monde du thérapeute est une disposition considérée comme pierre angulaire de l’alliance thérapeutique. Forme de disponibilité totale à la rencontre, elle cherche à favoriser chez l’autre la croissance et le changement, selon les modalités agissantes en relation d’aide définie par Carl Rogers :

• compréhension empathique ;
acceptation positive et inconditionnelle ;
congruence (authenticité) et ;
accordage affectif à l’expérience et aux paroles du patient.

Ce centrage est comme une sensibilité illimitée à laisser être la réalité du patient, vécue dans l’intuition et la confiance :

« Quand je suis au plus près de mon moi intime et intuitif, alors, quoique je fasse semble être très curatif », nous dit Carl Rogers.

En suspendant tout jugement, en se mettant entre parenthèses, en évacuant toute pression de résultat :

« Il semble que mon esprit intérieur se tende vers l’esprit intérieur de l’autre et le touche. Notre relation se transcende et devient partie de quelque chose de plus vaste », nous dit Carl Rogers.

Les qualités de la présence

La densité de présence du thérapeute implique de sa part une manière d’être qui l’invite à une ouverture à l’autre sans intention particulière, c’est-à-dire qu’il doit renoncer préalablement à tout savoir, tout vouloir, tout agir, tout pouvoir et toute attente à l’égard du patient.

Cette disponibilité - à créer en soi pour s’ouvrir à l’alliance avec l’autre - est un mouvement fondé sur quatre dimensions :

• le rapport au corps ;
• le rapport à la sensorialité ;
• le rapport au silence ;
• la disponibilité inconditionnelle à ce qui est.

La première dimension est celle de l’expérience d’un corps habité, vivant, intelligent dans son mouvement et dans l’espace : « un corps sensible qui ne se réduit pas à l’objectivité d’une enveloppe ». Un thérapeute « bien dans sa peau » incarne une façon de sentir, de bouger, d’être-avec, faisant frontière entre l’espace intérieur de son corps et l’environnement extérieur. Il offre un contact fluide à l’autre.

La seconde dimension est l’attention à sa perception sensorielle. Elle s’inscrit dans un double processus de vigilance et de détachement. Sensorialité vigilante « à la manière du guetteur qui ne perd pas de vue, d’oreille ou de flair aucun indice » ; mais qui reste libre au sens d’une « perception globale sous-jacente qui réintroduit le pouvoir de reconfigurer le monde […] lorsque parfois ce mouvement est suspendu, arrêté, égaré ».

La troisième dimension concerne la qualité du silence, son épaisseur et sa simplicité qui invite à ce que le patient se dépose dans son expérience. Le silence est berceau de l’alliance respectueuse, forme première de la présence à soi et à l’autre, précédant le langage. Cet art de l’attention implique une écoute ouverte à des possibles, des gestes, des regards qu’elle ne contrôle pas d’avance.

Enfin, la quatrième dimension est la disponibilité totale consistant à « ne rien faire, ne plus penser, ne pas être dans la prise, mais être pris », c’est-à-dire sans projections ni interprétation. Le thérapeute est tout entier porté dans l’instant dans « une intense présence qui ne veut rien de particulier, mais qui est prête à se saisir de n’importe quoi pour réanimer une existence ».

Il va sans dire que ces quelques éléments sur la présence thérapeutique, qui ont pour but de créer une alliance forte, dans laquelle le patient pourra régler sa problématique sont rarement présents dans une consultation avec un astrologue.

Ce dernier, en effet, détient déjà, ou croit détenir déjà, à l’avance, une connaissance qu’il va pouvoir donner et expliquer à son consultant.

[L’astrologie possède une séduction qui vous attire dans ce piège, et c’est une expérience qu’ont fait beaucoup de gens lorsqu’ils ont rencontré l’astro­logie. Ils ont été complètement fascinés, au point de presque s’y perdre :
La pratique de l'astrologie et son efficacité in "La pratique de l'astrologie" de Stephen Arroyo].

On comprend aisément, dès lors, qu’aucune alliance n’est possible et donc qu’aucune résolution d’une quelconque problématique ne pourra s’opérer.

La consultation astrologique, dans sa dimension thérapeutique, doit entrer dans le cadre de la bonne pratique en psychothérapie. Pour ce faire, l’astrologie doit être considérée comme une herméneutique.

Des conseils à ce sujet sont donnés dans l’article présent sur le blog :











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Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

5, impasse du mai
67000 Strasbourg

Mobile : 06 29 54 50 29

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