Qu’appelle-t-on violences ?

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Qu’appelle-t-on violences ?

Pascal Patry astrologue et thérapeute à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Psychologie · 8 Février 2023
Tags: Qu’appelletonviolences?
Qu’appelle-t-on violences ?

Devant l’érosion et la banalisation des ter­mes, il est utile de rappeler de quoi on parle.

Les exemples cités sont extraits d’inter­views.

Les violences physiques
Ce sont l’ensemble des atteintes physiques au corps de l’autre.

- Taper, frapper, empoigner, donner des coups de pied, des coups de poing, des cla­ques, frapper avec un outil (couteau, bout de verre, bâton), un ustensile quelconque (cas­serole, balai, serviette…) ou un objet quel­conque (des cailloux, un œuf, des livres…).

- Tirer les cheveux, brûler, lancer de l’eau ou des huiles bouillantes, de l’acide, pincer, cracher, jeter quelqu’un par la fenê­tre…

- Séquestrer (enfermer dans un placard, dans une cave), empêcher physiquement quelqu’un(e) de sortir ou de fuir, faire des gestes violents en direction de l’autre pour lui faire peur.

- Fesser, obliger l’autre à mettre la main sur un fil électrique dénudé, électrocuter.

- Taper la tête contre un rocher, déchirer les vêtements, tenir la tête sous l’eau…

- Mordre, étouffer, arracher un bout de doigt en mordant, casser le bras, les côtes, le nez.

- Étrangler, tirer avec un pistolet, un fusil poignarder, tuer.

Les violences psychologiques
Toute action qui porte atteinte ou qui es­saie de porter atteinte à l’intégrité psychique ou mentale de l’autre (son estime de soi, sa confiance en soi, son identité personnelle…) sera qualifiée de violence psychologique.

- Insulter, énoncer des remarques vexan­tes, des critiques non fondées.

- Critiquer de façon permanente les pensées ou les actes de l’autre. Se présenter comme celui (celle) qui a toujours « la vérité », qui sait tout.

- Infério­riser l’autre, lui dicter son comportement, ses lectures, ses amis(e).

- Refuser d’exprimer ses émotions et obliger l’autre à exprimer ses angoisses, ses peurs, ses tristesses.

- Essayer de faire passer l’autre pour folle (fou) ma­lade mental(e), paranoïaque.

- Menacer d’être violent, intimider, me­nacer de représailles, de viol (par des co­pains). Menacer de mort.

- Utiliser le chantage, faire pression sur l’autre en utilisant l’affection ou le droit de garde des enfants, menacer de les enlever.

- La destruction permanente, la dénéga­tion de l’autre, créer un enfer relationnel.

- Le chantage au suicide en culpabilisant plus ou moins explicitement l’autre sur sa responsabilité.

- Menacer de partir, de déporter sa femme (en la renvoyant « au pays »).

- Forcer l’autre à des actions vécues comme dégradantes : lui faire manger des ci­garettes, lui faire lécher le plancher.

- Contrôler sans cesse l’autre, ses allées et venues, ses fréquentations.

- S’arranger pour que l’autre vous prenne en pitié et cède.

- Se moquer sans cesse des différences d’éducation (le rapport au bricolage, à la voi­ture) et nier le travail domestique effectué par sa compagne.

- Insulter et dévaloriser le genre féminin par des phrases générales aboutissant à ex­primer que toutes les femmes sont des « sa­lopes » ou des « putains ».

Les violences sexuelles, ou violences sexuées
Les violences sexuelles ou sexuées corres­pondent au fait d’imposer son désir sexuel à un partenaire : violer, frapper, brûler les or­ganes génitaux, imposer à l’autre de repro­duire des scènes pornographiques, la prosti­tuer contre son désir…

Les violences verbales
En dehors du contenu des paroles, rele­vant le plus souvent des violences psycho­logiques, les violences verbales réfèrent plus au débit de parole, à la violence perçue dans la voix, le ton, les cris, c’est-à-dire au mode de communication.

- Les cris qui stressent l’ensemble de la famille, le ton brusque et autoritaire pour de­mander un service, l’injonction pour que l’autre obéisse tout de suite.

- Faire pression sans cesse sur l’autre en montrant son impatience.

- Interrompre l’autre constamment en lui reprochant de parler, ou lui faire grief de ses silences en l’obligeant à parler.

- Changer le sujet de conversation fré­quemment, vouloir diriger la conversation sur ses seuls centres d’intérêt, ne pas écou­ter l’autre, ne pas lui répondre.

- Ponctuer toutes ses phrases par des in­sultes ou des qualificatifs infamants pour les femmes : putain, salope, conasse…

Les violences contre les animaux et/ou les objets
Les atteintes aux animaux domestiques

- en plus d’être injustes en soi - sont souvent recherchées pour faire peur en s’attaquant à des êtres qui ont une valeur affective pour l’autre.

Quant à la violence sur les objets, en plus d’être une brimade imposée à la personne qui les possède, elle exprime aussi le pouvoir et la menace de destruction de l’autre.

La violence économique
Dans des pays comme la France ou le Québec où les femmes, de manière globale, gagnent à qualification égale des salaires moyens correspondant encore à moins des 2/3 des salaires masculins, la violence éco­nomique se définit comme le contrôle éco­nomique ou professionnel de l’autre.

La violence contre les enfants
La violence contre les enfants correspond à toute activité qui vise à les atteindre dans leur intégrité physique, psychique ou sexuelle. Parmi celles-ci, nous retrouvons évidemment les punitions corporelles : les claques, les fessées, les électrocutions, mais aussi les brimades alimentaires, les viols ou les attouchements indésirés, les insultes…

Et les autres violences…
Les catégories sont utiles pour décrire un phénomène, elles en réduisent toutefois la portée. Parmi les autres violences aperçues, citons :

La violence contre soi-même : celle-ci peut correspondre à des pratiques suicidai­res. Elle est aussi souvent une occasion pour tenter de culpabiliser l’autre et obtenir satis­faction par la domination et le contrôle. Parmi celles-ci : les tentatives de suicide, les automutilations…

Le contrôle du temps : il s’agit pour l’homme non seulement de contrôler le temps libre de l’épouse (« Qu’est-ce qu’elle fait à l’extérieur de la maison ? ») ou sou­mettre, par exemple, le fait de sortir seule le soir à une autorisation préalable. Mais plus généralement, il s’agit de l’attitude qui consiste à imposer les rythmes familiaux : les heures du lever et du coucher de la com­pagne sont alors calquées sur celles de mon­sieur.

L’isolement : quand, à cause de la ja­lousie du conjoint ou pour répondre à ses désirs, la compagne se retrouve seule, obli­gée d’abandonner ses amis, de refuser les invitations des voisins. Souvent le conjoint et les enfants restent les seules personnes à qui elle peut parler.

La violence contre autrui : la menace contre un travailleur social ou une travail­leuse sociale, un policier ou un simple pas­sant devient une occasion pour montrer sa violence virtuelle et contribue à faire naître ou à accentuer la peur de la conjointe.

Le chantage au départ : insécuriser l’au­tre pour éviter les discussions en menaçant de manière permanente de partir, de laisser l’autre sans ressources…

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Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

5, impasse du mai
67000 Strasbourg

Mobile : 06 29 54 50 29

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