Psychoses - Généralités Psychoses - Pascal Patry astrologue et thérapeute à Strasbourg 67000

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Psychoses - Généralités Psychoses

I ♦ Définition

Il s'agit d'un groupe d'affections psychiatriques qui associent, de manière variable par leur intensité, leur évolution et leur mode de début :

- des symptômes dits « positifs » ou « productifs » : les idées délirantes ;
- des symptômes dits « négatifs » : d'une part, le syndrome déficitaire (ou « autistique ») et, d'autre part, le syndrome dissociatif.

• On distingue :

- les psychoses dissociatives, représentées en particulier par la schizophrénie ;
- les psychoses non dissociatives : la paranoïa, la paraphrénie et la psychose hallucinatoire chronique ;
- les psychoses aiguës ou transitoires : les bouffées délirantes aiguës ou épisodes psychotiques brefs.

• Dans toute manifestation psychotique, il est nécessaire de réaliser une analyse psychopathologique en recherchant, parmi les éléments présentés ci-dessous, lesquels sont présents et comment ils se manifestent. Le diagnostic de psychose sera ainsi porté avec plus de précision et il sera possible de déterminer quelle affection psychotique (voir ci-dessus) présente le patient.

II ♦ Symptomatologie productive (symptômes positifs) : le syndrome délirant

Idée délirante : elle est manifestement en rupture totale avec la réalité ou il semble impossible de la confirmer avec des éléments objectifs.

Syndrome délirant : peut être analysé en termes de thématique délirante, de mécanismes qui sous-tendent le délire, du degré d'organisation du délire ainsi que de l'adhésion du patient aux idées délirantes.

• Le thème est le contenu des idées délirantes. Lorsque plusieurs thèmes sont présents, on parle d'un délire polymorphe. Ces thèmes peuvent être : persécutif, de grandeur, mystique, érotomaniaque, de culpabilité, de jalousie, autour de préoccupations somatiques délirantes (dysmorphophobie).

Syndrome d'influence : le patient a le sentiment d’être commandé par une « force » extérieur qui lui impose ses pensées et/ou ses actes.

Idées de références : le patient a la conviction que l'on parle de lui dans les médias, dans son entourage, directement ou sous formes de « signes » que seul lui peut analyser.

• Le mécanisme délirant est la façon dont les idées délirantes viennent à la conscience du patient. Cela peut être de manière :

- intuitive : sentiment qu'une idée correspond à la réalité et sans fait réel perçu ;

- imaginative : idée issue de l'imagination du patient, dans laquelle celui-ci joue en général un rôle important (voir paraphrénie) ;

- interprétative : le délire se construit à partir de déductions fausses, à partir de faits réels qui sont correctement perçus par le patient;

- illusion : cette fois l'idée délirante naît suite à une perception erronée par le patient d'un fait réel, sans que celui-ci ait conscience de son erreur ;

- hallucinations : perception sans objet à percevoir, psychosensorielles (auditives, visuelles, olfactives, tactiles, cénesthésiques) ou intrapsychiques (« voix intérieures » dans la tête, non perçues comme venant de l'extérieur).

• Le degré d'organisation du délire :

- délire systématisé : certaine logique dans l'organisation des idées délirantes que le patient parvient à exprimer de manière pseudo-cohérente ;

- délire non systématisé : lorsque le discours du patient est obscur, incohérent, peu compréhensible, sans lien entre les idées délirantes.

• Le degré d'adhésion au délire : adhésion forte ou totale (le patient est totalement convaincu par les idées délirantes qu'il présente) ou critique du délire (il met en doute certaines de ses perceptions).

III ♦ Symptomatologie négative : le syndrome dissociatif

Rupture de l'unité psychique du patient, qui se manifeste par des altérations de son contact, de son comportement et son fonctionnement intellectuel.

• La dissociation comportementale : maniérisme (attitudes étranges, postures et mouvements inadaptés), parakinésies, stéréotypies (répétition de gestes ou de mouvements à l'identique, sans utilité ni signification apparente).

• La dissociation cognitive (ou intellectuelle) : le cours et le contenu de la pensée, c’est-à-dire le raisonnement et son enchaînement logique, sont altérés. Cela se manifeste notamment par :

- les barrages : arrêt du discours en plein milieu d'une phrase, marquant ainsi un temps de pause inadapté. Le patient peut, à l’issue du barrage, poursuivre son récit sur le même thème ou passer du coq à l'âne ;

- le fading : diminution progressive du débit de parole, témoignant du ralentissement du cours de la pensée, pouvant aller jusqu'à son interruption ;

- les troubles du langage : ils sont le reflet de la perte de maîtrise par le patient de la syntaxe et du vocabulaire habituels. On retrouve ainsi un discours émaillé de néologismes (mots inventés), de paralogismes (sens différent de celui habituellement admis) et d'agrammatismes. Dans les cas les plus sévères, le patient livre un discours incompréhensible, dit « hermétique » ;

- le discours diffluent : les propos vont « dans tous les sens » ;

- les réponses à côté : elles semblent déconnectées de la question posée.

• La dissociation idéo-affective : l'attitude, le faciès, les expressions du visage du patient ne sont pas en rapport avec ce qu'il raconte (il pourra faire part d'un deuil avec un grand éclat de rire : on parle de « rires ou sourires immotivés »).

IV ♦ Symptomatologie négative : le syndrome déficitaire

Ce groupe de symptômes représente l'ensemble du retrait social et affectif du patient psychotique, ainsi que son déficit cognitif. Cette symptomatologie associe donc des manifestations motrices, comportementales, sociales, affectives, et cognitives.

• Déficit cognitif

- troubles de l'attention, difficultés de concentration, distractibilité ;

- difficultés de raisonnement, pauvreté des associations et des élaborations ;

- pauvreté du discours, sensation de n'avoir rien à dire ;

- longueur excessive du temps de réponse aux questions simples ;

- mutisme dans les cas les plus sévères.

• Déficit comportemental : faciès inexpressif, semblant figé ; pauvreté gestuelle, rareté des mouvements spontanés, lenteur générale ; négativisme (refus de la main tendue, fermeture des paupières, raideur des membres).

• Déficit social et affectif :

- athymhormie : perte de « l'élan vital », perte de volonté et de motivation pour les activités socioprofessionnelles et les relations affectives ;

- retrait social, désintérêt pour les relations interpersonnelles et amicales, absence de vie sentimentale et sexuelle, pauvreté des loisirs.







Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

5, impasse du mai
67000 Strasbourg

Mobile : 06 29 54 50 29

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