Schizophrénie - Pascal Patry astrologue et thérapeute à Strasbourg 67000

Bonjour
Title
Aller au contenu
Schizophrénie

I ♦ Définition et généralités

La schizophrénie est une psychose chronique dissociative. Elle touche environ 1 % de la population, autant d'hommes que de femmes (sex ratio : 1).

La cause de cette maladie reste aujourd'hui inconnue, et on s'accorde à lui attribuer une étiologie résultant de plusieurs facteurs : sociaux, biologiques (génétiques), et psychologiques.

II ♦ Modes de début de la maladie

Formes à début aigu

Suite à une bouffée délirante aiguë : on peut parler de schizophrénie lorsque l'épisode dure plus de 6 mois sans rémission.

• Suite à un épisode maniaque avec caractéristiques psychotiques : cet épisode sera le plus souvent accompagné d'un syndrome dissociatif.

• Suite à un épisode dépressif majeur sévère atypique : celui-ci pourra présenter des éléments délirants polymorphes, un syndrome dissociatif, des passages à l'acte auto­agressifs à type d'automutilation grave.

• Suite à une psychose puerpérale, dont la rémission aura été partielle malgré un traitement adapté.

• Plus rarement, la schizophrénie est inaugurée par un épisode catatonique brutal, chez un patient ayant des traits de personnalité schizotypique ou schizoïdes.

Formes à début progressif

Dans ce cas, le patient présente le plus souvent, de façon progressive :

- un déficit progressif avec un retrait social, un désintéressement avec fléchissement scolaire ou professionnel ;
- une anxiété majeure, très sévère, pouvant révéler des épisodes dissociatifs de dépersonnalisation ;
- des préoccupations ésotériques, « bizarres » ;
- un comportement inadapté, replié sur soi ou hostile à l'entourage ;
- un émoussement affectif, une perte d'intérêt pour les choses qui auparavant intéressaient le patient concernant ses loisirs, ses amis, ses relations sentimentales ; - des préoccupations corporelles délirantes, avec le sentiment d'étrangeté de son corps, de perte de son intégrité corporelle (dysmorphophobie).

III ♦ Symptômes cliniques

La schizophrénie présente un ensemble de symptômes extrêmement variables d'un patient à l'autre. Si elle est toujours une affection sévère, certains auront un handicap lourd, tandis que d'autres malades pourront maintenir une insertion sociale, professionnelle et affective très satisfaisante.

♦ Symptômes

Dans tous les cas, elle associe des symptômes délirants, un syndrome dissociatif et des éléments déficitaires.

• Thématiques délirantes : elles sont le plus souvent polymorphes, peu systématisées, et l'adhésion du patient est totale (il ne critique pas son délire). Un mécanisme hallucinatoire est souvent retrouvé.

• Syndrome dissociatif : troubles du cours de la pensée (barrages, fadings), bizarreries du langage, bizarreries du comportement (posture et mouvements inadaptés), rires immotivés, maniérisme, discours incohérent…

• Symptômes déficitaires : isolement social, désintérêt professionnel ou scolaire, pauvreté du discours et de la pensée, retrait au domicile, athymhormie.

Formes cliniques

En fonction de la présence et de la sévérité des symptômes ci-dessus, on peut décrire 4 formes cliniques particulières de la schizophrénie.

• Forme paranoïde : prédominance des idées délirantes, souvent à thème de persécution et de mécanismes hallucinatoire et interprétatif. Il s'agit d'un délire flou, peu cohérent et mal systématisé.

• Forme hébéphrénique : prédominance des éléments déficitaires, avec un retrait social marqué, un isolement du patient qui se replie sur lui-même. Les idées délirantes sont peu présentes ou masquées par le repli.

• Forme héboïdophrénie : il s'agit d'une forme où les idées délirantes sont importantes, peu cohérentes et polymorphes. Ce sont les troubles du comportement qui prédominent, avec des conduites agressives, une consommation de toxiques, parfois des passages à l'acte criminels.

• Forme dysthymique (ou trouble schizo-affectif) : il s'agit d'une forme de schizophrénie où un trouble de l'humeur de type bipolaire se surajoute à la symptomatologie classique. Le patient a donc une succession d'épisodes maniaques et dépressifs, avec en plus des éléments délirants et dissociatifs.

IV ♦ Traitement et évolution

La prise en charge est biologique (traitements psychotropes), sociale, et psychologique.

• Traitement psychotrope : il repose sur l'utilisation des traitements antipsychotiques (neuroleptiques et antipsychotiques atypiques). L'usage de traitement sédatif et anxiolytique (benzodiazépines, neuroleptiques sédatifs) dans les phases aiguës de la maladie est habituel. Il est alors nécessaire de veiller aux effets secondaires de ces traitements (constipation, sécheresse des muqueuses, troubles de la conduction cardiaque, troubles métaboliques…).

• Prise en charge sociale : la schizophrénie étant susceptible d'être un handicap social et professionnel important, il est important de prendre en charge cette dimension à travers :

- des mesures de protection (curatelle, tutelle) ;
- une prise en charge à 100 % ;
- des aides à domiciles…

• Prise en charge psychologique : psychologie de soutien, éducation thérapeutique, soutien de l'entourage.

Évolution

Elle est très variable en fonction des patients, de la sévérité de leur maladie, de la qualité des soins et de leur entourage. On peut observer chez les patients schizophrènes :

- une stabilisation de la maladie sous traitement neuroleptique, avec bonne insertion socioprofessionnelle ;
des rechutes ;

- une résistance aux traitements ;

- des décès par suicide ou des conduites à risques ;

- une dépendance aux toxiques (alcool, drogues, tabac).







Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

5, impasse du mai
67000 Strasbourg

Mobile : 06 29 54 50 29

Retourner au contenu