Le Fantôme de l'homme

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Le Fantôme de l'homme

Pascal Patry astrologue et thérapeute à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Anthroposophie · 29 Mars 2024
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Le Fantôme de l'homme

Par-là se révèle à l’homme le secret de ce qui, dans le macrocosme, correspond à ce processus microcosmique en lui, à savoir comment le Christ, pendant les trois années de sa vie terrestre, a travaillé au rétablissement du Fantôme dans le corps de Jésus de Nazareth.
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C’est pourquoi l’expression « prendre sur soi par son sacrifice le péché de l’humanité » ne signifie pour le Christ lui-même rien d’autre que de prendre sur soi le Fantôme dégénéré de Jésus et de le transformer. Voilà l’acti­vité spirituelle qui, tout au long des trois années, est réalisée chaque nuit pendant le sommeil de Jésus dans son corps phy­sique : le rétablissement du Fantôme.

Sergej Oligovitch Prokofieff - Le Mystère de la résurrection


Plus la clairvoyance se développera, plus il deviendra évident que les substances et les forces abandonnées à la mort ne sont pas le corps physique tout entier.

L'étude du corps physique en lui-même fait partie, il faut le reconnaître, des problèmes les plus difficiles de la clairvoyance. Supposons en effet que nous permettions à l'univers de réaliser, en ce qui concerne l'homme, une expérience analogue à celle de la décomposition de l'eau en oxygène et hydrogène ; cette expérience, c'est la mort. L'homme se dépouille alors de son corps physique.

Mais se dépouille-t-il vraiment de son "corps physique"? Cette question paraît évidemment ridicule ; qu'y a-t-il de plus certain que l'abandon du corps physique au moment de la mort ? Pourtant ce que l'homme quitte alors, qu'est-ce au juste ? C'est une chose dont le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne possède plus l'attribut le plus important du corps physique vivant, la forme, cette forme dont la destruction commence dès l'instant de la mort. Seules subsistent des substances en décomposition sans forme particulière.

Ce qui est ainsi abandonné, c'est au fond un amas de matières et d'éléments qui existent aussi dans la nature, mais auxquelles les lois naturelles à elles seules ne peuvent pas donner une forme humaine. Pourtant cette forme appartient essentiellement au corps physique de l’Homme.

Après la mort, pendant tout le temps où un homme a la vision de sa vie passée, le clairvoyant qui l'observe voit devant lui un ensemble forme par le Moi, le corps astral et le corps éthérique.

Il semble que le corps physique soit anéanti du fait que les substances et les forces, qui pour nous sont visibles, font entièrement retour aux éléments par suite de décomposition, de combustion ou de tout autre processus. Mais plus la clairvoyance humaine se développera à notre époque, plus il deviendra évident que les substances et les forces abandonnées ne sont pas le corps physique tout entier.

À ces substances et à ces forces s'ajoute ce qu'il faut bien appeler, si l'on veut appeler les choses par leur nom, le fantôme de l'homme. Ce fantôme, c'est la forme, la stature de l'homme ; c'est comme une texture spirituelle selon laquelle les substances et les forces matérielles sont façonnées afin qu'elles prennent la forme qui nous apparaît sur le plan physique et que nous appelons un « homme ».

Le tout premier début du corps physique est le " fantôme " qu'on ne peut pas voir avec des yeux physiques.

C'est un corps de forces absolument transparent. Ce que voit l'œil physique, ce sont les substances que l'homme mange et assimile et qui remplissent ce fantôme invisible.

À travers les époques de Saturne, du Soleil et de la Lune, s'est constitué un certain ensemble de forces dont la manifestation réelle est le fantôme invisible du corps physique qui ne se révèle au regard du clairvoyant que lorsque celui-ci fait abstraction de toute la substance extérieure qui remplit le fantôme.

C'est donc ce fantôme qui est au point de départ de la vie de l’homme sur la terre ; l'homme était par conséquent invisible, même pour ce qui est du corps physique Supposons maintenant qu'à ce fantôme du corps physique s'ajoute un corps éthérique ; le corps physique en deviendrait-il visible ?

Nullement, car le corps éthérique est toujours invisible pour la vision ordinaire ; le corps astral l'étant aussi à plus forte raison, l'ensemble composé du fantôme, du corps physique, du corps éthérique et du corps astral réunis continuerait à rester invisible. Si un Moi venait s'y joindre, lui non plus ne serait pas visible extérieurement. L’homme venu de Saturne, du Soleil et de la Lune était donc invisible, sauf pour le clairvoyant.
Comment est-il devenu visible ? C’est seulement sous l'influence de Lucifer qu'ont pénétré en lui des forces qui l'ont rendu matériellement visible.

Dans l'être humain se sont introduites des influences lucifériennes qui ont détruit le "fantôme" du corps physique.

Les recherches occultes qui, par la lecture de la chronique de l'Akasha, nous font remonter jusqu'à l'origine de notre existence terrestre, nous montrent que ce miroir qu'est le corps physique pour la vie de l'âme, a subi à une époque reculée de l'évolution terrestre, une influence luciférienne et que, par suite, il est devenu tout autre qu'il n'eût été si cette influence ne s'était pas produite. Il se décompose lorsque l'homme passe par la porte de la mort ; mais ce qui se décompose ainsi n'est pas ce que les esprits divins ont en quelque sorte préparé au cours des quatre états planétaires, pour en faire sur la terre le corps physique.

Nous avons appelé « fantôme » le « corps de force » qui fait partie du corps physique et le soutient tout en unissant entre eux les éléments dont il est imprégné. S'il n'y avait pas eu d'influence luciférienne, l'homme aurait reçu ce fantôme dans toute sa vigueur en même temps que son corps physique et cela dès le début de l'existence terrestre. Mais dans l'être humain, composé du corps physique, du corps éthérique et du corps astral, se sont introduites des tendances lucifériennes, ce qui eut pour résultat de détruire le fantôme du corps physique
Voilà ce que raconte symboliquement la Bible quand elle parle de la "Chute " et du fait que la mort est la conséquence du péché. La mort, c'est justement la destruction du fantôme du corps physique Désormais l'homme voit son propre corps physique se décomposer lorsqu'il passe par la porte de la mort.

Le sens véritable du Mystère du Golgotha : le salut du Moi humain.

Il est impossible de comprendre le christianisme si l'on se refuse à admettre qu'à l'époque des événements de Palestine, le genre humain sur la terre en était arrivé au moment où la destruction du corps physique avait atteint son point culminant et où l'ensemble de l'humanité courait le danger de perdre la conscience du Moi dont l'acquisition est le véritable but de l'évolution terrestre.

Tout ce qui dépend de la perfection du reflet conscient du Moi dans un corps physique se serait émoussé de plus en plus.

Mais le Christ est mort et cela de telle façon qu'après trois jours l'élément, qui chez l'homme est vraiment mortel, avait entièrement disparu, tandis que du tombeau sortait un corps qui était, lui, porteur des forces de l'élément physique matériel. Ce qui en réalité est sorti du tombeau, c'est ce qui était destiné à l'homme par les Puissances régentes de Saturne, du Soleil et de la Lune : le pur fantôme du corps physique doué de toutes les qualités de ce corps.

En pensant au corps du Christ sorti du sépulcre, nous pouvons nous représenter que si les corps des hommes terrestres descendent du corps d'Adam, les corps spirituels, les fantômes de tous les hommes descendent, eux, de ce qui est ressuscité. Et désormais il devient possible à l'homme sur la terre d'entrer en rapport avec le Christ de telle façon qu'il peut ajouter à son corps physique en voie de destruction, le « fantôme » sorti du sépulcre du Golgotha. Il a maintenant la possibilité de recevoir en lui les forces ressuscitées, comme il a autrefois reçu l'organisation adamique de son corps physique soumis à l'action des forces lucifériennes.

Celui qui admet cette possibilité finira par se rendre compte que ce qui est sorti du tombeau est en effet donné aux hommes qui se sont préparés à le recevoir. C’est une chose que peuvent comprendre tous ceux qui admettent la réalité du suprasensible.

Si tout ce qui précède, et correspond au véritable enseignement paulinien, s'imprime profondément dans nos âmes, le Mystère du Golgotha se montre à nous dans sa réalité. Nous comprenons pourquoi il a eu lieu au cours de l'évolution terrestre, pourquoi il fallait qu'il eût lieu, car c'est littéralement à lui que l'homme doit le salut de son Moi. Du fait que l'homme acquiert "le corps incorruptible", il parviendra à une conscience du Moi de plus en plus claire et saura distinguer ce qui dans sa nature passe d'incarnation en incarnation.

C'est ainsi - et il est bon d'insister là-dessus - qu'on en arrive à considérer l'apport du christianisme dans le monde, non pas seulement comme une doctrine, mais comme une réalité de fait. Peu importe à une véritable compréhension du christianisme qu'on vienne affirmer que tout ce qu'a enseigné le Christ était déjà connu auparavant ; l'essentiel n'est pas ce que le Christ a enseigné, mais ce qu'il a donné ; c'est-à-dire son corps.

Il n'était jamais arrivé jusqu'alors qu'un homme soit mort et que son « fantôme » humain ressuscité ait vaincu la mort. Certains faits approchants s'étaient bien passés, mais jamais personne n'avait fait l'expérience totale de la mort humaine pour qu'ensuite son « fantôme » parfait ait remporté la victoire sur la mort.

S'il est vrai que seul ce « fantôme » peut nous donner, au cours de l'évolution terrestre, notre humanité complète sur la terre, il est non moins vrai que le point de départ de ce « fantôme » est le tombeau du Golgotha.

C'est le "fantôme" du Christ qui est apparu à Saint-Paul sur la route de Damas.

Cette expérience de Damas, Saint-Paul savait qu'il ne pouvait la faire qu'une fois « les Écritures accomplies » ; il savait qu'un jour, dans l'atmosphère spirituelle de la terre, se dresserait un " fantôme " complet, un corps humain ressuscité du tombeau sous forme d'une apparence suprasensible.

Et c'est cela en effet qu'il a vu. Et c'est ce qui a donné à Saint-Paul la certitude qu'il ne fallait plus attendre la venue du Christ, mais que le Christ était venu, qu'il avait vécu dans un corps physique, et que ce corps avait réellement sauvé la forme originelle, le corps physique proprement dit, pour le salut de tous les hommes.

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Source : Maurice Nouvel - Dictionnaire de christologie

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Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

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