Anthologie - Anthroposophie 1

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Anthologie - Anthroposophie 1

Pascal Patry astrologue et thérapeute à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Anthroposophie · 16 Juillet 2022
Tags: Anthologie
Anthologie - 1

Dans ce premier recueil de morceaux, le lecteur trouvera parmi quelques éléments les plus essentiels de l'anthroposophie

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Anthroposophie est un chemin de connaissance qui voudrait conduire le spirituel en l’être humain au spirituel en l’univers. Elle apparaît en l’homme sous la forme d’un besoin du cœur et du sentiment. Elle doit trouver sa justi­fication dans le fait qu'elle est en mesure de donner satis­faction à ce besoin. Seul peut reconnaître le bien-fondé d’Anthroposophie celui qui trouve en elle ce qu’il est pour lui une nécessité de chercher à partir de son être intérieur. Ne peuvent de ce fait être des anthroposophes que des hommes qui éprouvent certaines questions sur l’essence de l’homme et sur le monde comme une nécessité vitale, de même que l'on éprouve la faim et la soif.
Rudolf Steiner - Les lignes directrices de l'anthroposophie

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Il sommeille en tout homme certaines facultés (conduisant le spirituel en l’être humain au spirituel en l’univers) grâce auxquelles il peut acquérir des connaissances relatives à des mondes supérieurs [1]. Mystiques, gnostiques, théosophes, ont de tout temps affirmé l’exis­tence d’un monde des âmes et d'un monde des esprits, pour eux aussi présents que ceux qu’on peut voir de ses yeux et toucher de ses mains.

Si bien que chacun est en droit à tout moment de se dire : Je puis faire aussi les expériences dont parlent ces hommes, si je stimule certaines forces qui dorment encore en moi aujourd’hui.

Il ne s’agit donc que de savoir comment s’y prendre pour éveiller en soi ces facul­tés. Ceux-là seuls qui les possèdent déjà peuvent donner des conseils à cet égard. Depuis qu'il existe une espèce humaine, il a existé des Écoles où des hommes doués de ces facultés supérieures guidaient ceux qui cherchaient à les éveiller en eux. Leur ensei­gnement, et la discipline qu’il impose, sont dits ésotériques ou occultes.
Rudolf Steiner - L'initiation

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L'amour est la substance première

L'évolution décrite par Rudolf Steiner prend son départ non pas dans un commencement abstrait, mais dans un acte de sacrifice, - celui des Trônes. Le don des Trônes est un acte d'amour pur auquel remonte la création du premier germe de l'être humain. Il est impossible à l'actuelle pen­sée humaine de se représenter un acte créateur tirant un tel germe de conditions qui échappent encore au temps et à l'espace.

L'expression « tirer du néant » n'est qu'un pis-aller pour approcher la représentation de cet acte, et il faut lui préférer « sacrifice » ou « don d’amour pur ». Seule l'idée d'un feu qui brûle sans flamme peut évoquer ce brasier divin d'amour créateur.

La création naît donc d'un acte d'amour. Ce don est accueilli sous sa forme la plus primitive qui soit : celle d'un état de pure chaleur. Bien qu’encore immatériel, cet état de chaleur a un caractère qui restera attaché à toutes les manifestations de l'amour, quelles qu'elles soient.
Rudolf Steiner - Le sens de l'Amour

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Ce qui fait toute l’importance de cet enseignement datant du début de notre ère, c’est qu’il pénétrait si profondément dans les processus de la nature qu’il pouvait y retrouver l’action de l’esprit.

Au fond, nous sommes toujours entourés d’entités et de phénomènes spirituels. Tout ce qui se passe matériellement n’est que l’expression de faits spirituels ; toutes les choses qui se présentent matériel­lement à nous ne sont que les manifestations extérieures d’êtres spirituels [2].

Et lorsque, dans cet enseignement sacré, il était question des phénomènes qui nous entourent, que nous percevons autour de nous, on insistait toujours sur celui qui, du point de vue de la connaissance spirituelle d’alors, était le plus important de tous : le feu.

Au centre de toute explication concernant ce qui se passe sur la terre, on mettait ce que la recherche spirituelle pouvait dire du feu. Mais si nous voulons comprendre cette ancienne doctrine du feu qui a joué un si grand rôle dans les temps anciens pour tout ce qui est connaissance et même pour la vie, il nous faut nous faire une idée de la façon dont les phé­nomènes et les objets de la nature étaient envisagés d’après cette doctrine, très ancienne certes, bien qu’elle soit encore valable pour la science spirituelle d’aujourd’hui.
Rudolf Steiner - Les hiérarchies spirituelles

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Mais nous savons que là où se trouve le monde physique se trouvent aussi le monde astral et le Dévachan, ils sont les uns dans les autres. On peut alors se demander : si les trois mondes sont confondus, je ne puis les distinguer comme dans le monde physique où tout se trouve côte à côte. Si l’au-delà est inséré dans l’ici-bas. comment puis-je distinguer le monde astral du Dévachan ? Ce qui permet de les distinguer réside dans le fait que lorsqu’on s’élève du monde astral au Dévachan, la somme des images et des couleurs est pénétrée de sons [3], et cela d’autant plus que l’on s’élève.

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C’est ainsi qu’il en va de l’inspiration. Elle ne fait pas appel à la pensée conceptuelle, discursive, mais à l’écoute de ce que disent les choses [4a et 4b], révélant elles-mêmes leur essence [2].
Rudolf Steiner - Imagination, inspiration, intuition.

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Anthroposophie fait part de connaissances qui ont été acquises de manière spirituelle. Elle le fait toutefois pour la seule raison que la vie quotidienne et la science fondée sur la perception par les sens et sur l’activité de l’entendement conduisent, sur le chemin de la vie, à une li­mite où l’existence psychique de l’homme irait inéluctable­ment à la mort s’il n’était capable de franchir cette limite. Cette vie quotidienne et cette science ne conduisent pas à la limite en imposant que l’on s’y arrête ; au contraire, c’est par l’âme humaine elle-même qu’à cette limite de la vision des sens s’ouvre la perspective sur le monde de l’esprit.
Rudolf Steiner - Les lignes directrices de l'anthroposophie

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Notes :


[2] - "Ce n'est pas la vision d'un autre monde qui est suggérée, mais une autre vision du monde, c'est-à-dire un changement d'attitude ou, mieux, d'attention, quant au visible lui-même. C'est cette nécessaire conversion du regard qu'a soulignée Jung". Source : article lié : Vision

[3] - Étant physicien, je savais que le sable, les roches, l'eau et l'air autour de moi étaient composés de molécules vibrantes et d'atomes, consistant en particules qui en créent et en détruisent d’autre part interaction. Je savais aussi que l'atmosphère de la terre était continuellement bombardée par des pluies de rayons cosmiques, particules de haute énergie subissant de multiples collisions lorsqu'elles pénètrent dans l'air. Tout cela m'était familier de par ma recherche en physique des hautes énergies, mais jusque-là je l'avais seulement expérimenté à travers des graphes, des diagrammes et des théories mathématiques. Tandis que je me tenais sur la plage, mes expériences théoriques passées devinrent vivantes. Je vis des cascades d'énergie descendre de l'espace au sein desquelles les particules étaient créées et détruites selon des pulsations rythmiques. Je vis les atomes des éléments et ceux de mon corps participer à cette danse cosmique d’énergie. J'en sentais les rythmes et j'en entendais les sons.
Fritjof Capra - Physicien - Le Tao de la physique

[4a] - "Les  paradoxes se conjoignaient, les contraires s’équivalaient, j’avais accès à  l’être des choses, le ciel et l’enfer n’étaient plus qu’un, j’étais aussi légère  qu’une plume et aussi compacte qu’un bloc. Ce n’était pas seulement le désir,  c’était une ouverture de l’être.

À  un moment, j’ai ouvert les yeux, j’ai vu une chaise, ce n’était plus une chaise  banale, je la comprenais de l’intérieur, je touchais au divin, à une  connaissance absolue dans l’instant. Je percevais les liaisons de toutes choses.  J’avais accès à l’unité. Je pouvais prévoir l’avenir". Source : article lié : Une expérience spirituelle en psychanalyse

[4b] : - Quels sons doux et puissants, demande Eustathe à Pythagore, et quelles harmonies d'une étrange pureté il me semble d'entendre dans la substance de la nuit qui nous entoure ? (…) Quel est donc le mystérieux instrument de ces délices ?

- Le ciel même, lui répondait Pythagore. Tu perçois ce qui charme les dieux. Il n'y a point de silence dans l'univers. Un concert de voix éternelles est inséparable du mouvement des corps célestes.
Paul Valéry, Variété, p. 149.
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Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

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