Les chapitres du livre de notre vie

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Les chapitres du livre de notre vie

Pascal Patry astrologue et thérapeute à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Anthroposophie · 5 Octobre 2022
Tags: Leschapitresdulivredenotrevie
Les chapitres du livre de notre vie
Travail soutenu par les Docteurs Claude Boudot, Vincent Hédon et Robert Kempenich par leur intérêt et leurs compétences pro­fessionnelles en médecine anthroposophique.


Une frêle main de femme a filé le fil,
Pour tisser ton vêtement ici-bas.
Des mains de Dieu s'écoule le fil de vie,
Jamais tu ne sauras quand il s'achèvera.
Ainsi, tisses-en pendant qu'il est encore temps,
Avec force et constance un éternel vêtement.

Verset patriarcal, inscrit au-dessus de la porte d’une maison à Ulm, près de Munich.

1 - Mystères des septaines

Comme nous l’avons vu, le cours de la vie humaine se déploie en phases, phases d’une durée de sept ans chacune. Nous pouvons en par­ler ; ils peuvent être étudiés et leurs manifestations décrites en détail.


C’est alors que des questions surgissent.

Qu’est-ce qui provoque ces phases ? Qu’est-ce qui, et qui est-ce qui, élabore cette charpente qu’est le plan de vie, cette structure dans le temps, cette architecture vivante ?

Ces diffé­rences qualitatives dans chacune des phases successives de la vie, si évi­dentes dans de nombreuses biographies - tout à fait indépendantes de l’environnement et de l’hérédité - sont certainement une énigme digne d’investigations.

Il semble y avoir une succession d’archétypes dans chaque vie humaine, une similitude de composition, exprimée néan­moins avec un caractère individuel, qui s’accomplit et structure l’en­semble.

La biographie humaine est unique pour chaque individu, bien qu’elle comporte des motifs communs à tous.

C’est le point de vue de l’initié sur ces cycles de vie — qui peut jeter une lumière sur les mystères que nous traversons sans le savoir.

Grâce à cette aide (de l’initié), nous pouvons nous faire une image personnelle du travail conjoint des forces planétaires et des Hiérarchies.

Nous pouvons arri­ver à prendre conscience de la créativité impliquée dans l’œuvre d’art qu’est notre destinée.

Et apprendre à considérer la vie humaine sur terre comme un petit univers, une contraction, un reflet du vaste monde, de la vie du cosmos spirituel.

2 - Le tableau-souvenir

En approfondissant les études sur la vie de l’âme, nous en venons à faire cette découverte surprenante que rien de ce que nous avons vécu n’est oublié.

Le passé n’est pas perdu !

Un enregistrement vivant de l’en­semble de notre vie est préservé. (Pensée d’une portée considérable que nous préférerions peut-être éviter).

Considérant la faiblesse de la mémoire en général, nous pouvons à peine saisir ce fait. Rien n’est perdu de l’expérience humaine, tout est préservé, jusqu’aux processus en-deçà du seuil de notre conscience.

Les conséquences morales en sont, naturellement, stupéfiantes.

Cette évidence a récemment fait surface de diverses manières. Cer­taines personnes ont fait des récits de chutes, noyades, situations de choc où leur vie entière a été passée en revue.

Ces expériences avaient un caractère de fiction et ont en général été négligées. Sous hypnose, des expériences de régression ont conduit à la croyance en l’existence d’une réserve cachée de souvenirs indélébiles. Des cas d’amnésie, exa­minés par l’hypnose, montrent que la mémoire est intacte.

Aujourd’hui, les choses changent rapidement. Des rapports étonnants nous proviennent des résultats de nouvelles techniques de réanimation. (Les arrêts cardiaques n’ont plus une issue fatale si l’intervention est faite à temps).

Une vaste littérature voit le jour sur les expériences de mort imminente (E.M.I.), par ceux qui sont apparemment « morts » et sont revenus témoigner.

Dans les récits de ceux qui ont posé le pied de l’autre côté du Seuil, ce moment de passage est crucial.

Entre autres expériences, les souvenirs emmagasinés dans notre organisme de vie se dressent devant nous. Ces souvenirs, aux détails vifs et lumineux, deviennent « visibles » à l’âme en processus d’excarnation.

La vie entiè­re apparaît, étalée dans l’espace, en un vaste panorama.

De tels témoignages sur l’expérience du tableau de vie sont donnés dans le livre de Raymond Moody La Vie après la vie.

Voici les paroles de ceux qui sont passés sur l’autre rive et sont revenus :

« Les choses me sont réapparues dans l’ordre où je les avais vécues ; elles semblaient réelles ».
« Ma vie entière m’est comme apparue en un éclair ».
« Comme si je feuilletais le livre de ma vie en quelques secondes ».
« Ma vie commença à devenir un tableau devant moi, cela remontait à l’époque où j’étais tout bébé, et les images semblaient progresser dans le temps, passant en revue ma vie entière ».
« Ma vie entière était là… simplement projetée devant moi ».
« Presque comme si je la revivais. C’était une façon de retourner en arrière et de voir qui n’est jamais possible dans la vie normale ».

Tels sont les trois types de « relâchements » ou situations de Seuil : le choc, l’hypnose, et la réanimation ou « réveil médical ».

Il y en a un qua­trième type de "relâchements" dans les premières étapes de la discipline appelée Initiation. Document lié : L'initiation

L’Initiation est un processus d’entraînement qui conduit à la conquê­te de la frontière de la mort. Nous devenons graduellement capables de traverser volontairement le Seuil et de revenir.

À Paris, Rudolf Steiner a dit :

« Ce qui est vécu de façon naturelle après la mort est vécu, grâce à l’initiation, à n’importe quel moment de la vie » (47). Et plus tard, à Dornach, « Le panorama de sa vie s’étend devant lui sous forme d’images puissantes et il est capable d’apercevoir des choses qui ne pourraient pas être restituées par la mémoire dans le sens habituel… Tous les événements qu’il a rencontrés et toutes les forces qui ont influencé son développement et déterminé son organisation physique, psychique et spirituelle apparaissent devant les yeux de l’âme dans un panorama prodigieux, comme si le temps était devenu l’espace » (48).

Document lié : EMI

3 - Ces chapitres de notre vie

Tout comme le ciel étoilé est, pour la vision ordinaire, saisissable en groupements, en constellations que l’on peut embrasser du regard, de même, pour la vision de l’initié, quelque chose de semblable se pro­duit quand il contemple son tableau de vie.

Il le voit comme un orga­nisme, constitué de parties, dont chacune représente une portion de l’histoire de sa vie jusque-là. La périodicité de la vie humaine devient alors une partie constitutive de notre mémoire permanente.

« Quand un homme regarde rétrospectivement son tableau de vie, celui-ci se présente en sections ou phases d’une durée de sept ans : une première section de la naissance à approximativement sept ans, une deuxième de la septième à la quatorzième année, une autre de la qua­torzième à la vingt-et-unième année, puis une quatrième section qui com­prend les années de 21 à 42 ans, puis une section de la quarante-deuxième à la quarante-neuvième année, puis de la quarante-neuvième à la cinquante-sixième année, et de la cinquante-sixième à la soixante-troi­sième année. Ces sections de la vie sont passées en revue l’une après l’autre… Lorsque l’homme regarde sa vie rétrospectivement, il lui devient évident qu’elle comporte un, deux, trois, jusqu’à sept chapitres » (47).

Dans le passé, l’initiation dépendait des dispositions naturelles ou innées. L’initiation n’était possible que pour ceux « qui possédaient un degré relativement élevé d’autonomie du Moi et du corps astral » (49).

Aujourd’hui, « chacun » peut devenir un initié, à condition de travailler pour cela. Mais la perfection, la précision des perceptions, et la faculté de jugement sont liés à l’âge. « Les hommes sont maintenant, dans un certain sens, dépendants de leurs périodes de vie, en ce qui concerne l’initiation » (49).



Voici finalement une réflexion à propos des moments propices à la recherche spirituelle, et à propos des mystères dont il est permis de parler. Il existe un certain nombre de conférences, toutes tenues en 1924, dans lesquelles Rudolf Steiner fait mention de son âge, comme à Stuttgart, en rapport avec la dernière septaine (56 à 63 ans).

« Dans la vision véritable, il n’est possible de percevoir ces événements et leurs relations que lorsque l’on a dépassé la soixante-troisième année de vie. Vous pouvez ainsi comprendre pourquoi ce n’est que mainte­nant que je parle de choses liées à l’existence de Saturne » (50).

Ou encore à Paris, « Après 56 ans, [l’homme] peut poser un regard rétros­pectif sur les mystères de Jupiter et - je suis capable d’en parler - après 63 ans, il lui est également permis, par décret des Dieux, de parler des mystères de Saturne ». (47)

4 - Les septaines comme organes de perceptions spirituelle

Notre vie, que nous considérons comme allant de soi, est le fruit du travail créateur des domaines de l’esprit. La connaissance de notre propre mystère en tant qu’homme est inséparable de la connaissance du travail de ces êtres qui rendent notre vie possible.

Bien sûr, le fait que ces « modeleurs d’homme » lui soient inconnus est seulement une phase de l’histoire très récente, l’âge de la liberté, de l’obscurité de l’in­dépendance.

Il n’en était pas ainsi dans le passé, et bientôt il ne sera plus néces­saire qu’il en soit ainsi. Sur la voie des étapes d’acquisition d’une conscience supérieure, la prise de conscience de ces forces créatives devient évidente. Après les premiers stades de l’exclusion délibérée de l’expérience sensorielle et mnésique, nous acquérons la force de vivre dans l’activité volontaire de la pensée pure.

C’est dans ce cadre que le tableau lumineux de notre propre vie peut se manifester. Dans ce monde de l’imagination, nous vivons encore dans la substance de l’ima­gerie issue de la vie terrestre. Les visions, quand elles sont revêtues de vêtements terrestres, sont simple tableau, pas encore réalité.

À ce point, grâce à un acte supplémentaire de volonté, une seconde exclusion doit se produire.

Le monde de l’imagerie s’évanouit, et nous entrons dans l’inconcevable immobilité. Le tableau est devenu transparent, et les pro­cessus dissimulés dans les images se révèlent à un niveau plus élevé de clairvoyance et clairaudience.

Cependant, une compréhension de ce qui est perçu au moyen de l’inspiration n’est possible que si des organes de connaissance supérieure sont là.

En ceci, réside un autre secret sur nos septaines.

Ce sont elles, ce que nous en avons fait, qui deviennent nos organes d’inspiration. L’organisme temporel de notre vie se métamorphose en capacités de perception. Le temps est une substance étrange pour nous qui vivons dans l’espace. Mais sur le chemin d’une réelle connaissance de l’Homme, les phases du temps deviennent autant de fenêtres sur les mondes de l’esprit.

Voyons un peu ce qui a été dit à Dornach et à Torquay. Puis hasar­dons-nous dans le domaine de ce qui peut être vu et entendu dans le Cosmos et dans l’Homme.

« Quand le premier stade de l’initiation, nommé Imagination, est atteint, le tableau de vie est dévoilé devant l’âme… Quand, cependant, le stade de l’inspiration, de la connaissance grâce à l’inspiration, est atteint, une révélation supérieure s’ajoute au tableau-souvenir de la vie terrestre. La révélation supérieure est possible parce que dans la Conscience Inspirée, les Imaginations sont supprimées et les images des événements de la vie terrestre, même quand ils ont été perçus à travers le corps éthérique, ne sont plus là » (48).


« [L’adepte sur le chemin de l’initiation] acquiert l’inspiration, mais son inspiration se manifeste sous les formes les plus diverses. Les expé­riences de la naissance à l’âge de sept ans, de l’âge de 14 à 21 ans, et celles des années ultérieures évoquent en lui des réponses différentes [Notions fondamentales sur le cours de la vie et les degrés d'évolution de la vie psychique].

Chaque période nous inspire selon son mode propre ; chaque période contient ses propres forces.

Il y a des différences significatives dans les perceptions aux âges de 42-49, 49-56, 56-63 ans.

Toutes ces septaines sont partie intégrante de sa constitution.

Elles représentent les aspects spirituels de sa vie sur Terre…

« Grâce à l’inspiration, nous avons atteint un point où nous n’évo­quons plus en images les périodes de notre vie avec leurs événements distincts mais nous les percevons à travers les yeux spirituels (clair­voyance) et les oreilles spirituelles (clairaudiance).

À un moment donné, nous avons une clairvoyance de l’étape de vie de la naissance à sept ans, à un autre une clairaudiance de l’étape entre 49 et 56 ans…

Dans ce monde, les périodes de la vie deviennent des organes diffé­renciés de connaissance » (49).

5 - Les sphères planétaires tout autour de nous

L’habitude que nous avons de nos jours de considérer les choses de façon mécanique est une forme de cécité.

Nous sommes aveuglés par l’automatisme de la pensée qui ne perçoit pas la réalité des événements environnants. Les influences s’étendent bien au-delà du point dans l’es­pace où se produisent les choses ; nous vivons dans un réseau de forces qui s’interpénètrent.

L’habitude mécanique doit être brisée - si, bien sûr, nous voulons comprendre les connexions réelles de l’homme à la fois avec le monde et avec le cosmos.

Les anciens étaient profondément conscients de l’action supra-terrestre des Étoiles sur l’homme. Ils concevaient la Terre comme entourée de sphères qui s’interpénétraient, et les planètes comme des phares lumineux à l’extrême limite de leurs périphéries - des balises, en quelque sorte, indiquant les phases de rotation des sphères. Les influences de la lune, du soleil et de toutes les planètes étaient exac­tement là où nous sommes, agissant sur l’homme, faisant vivre et grandir toutes choses.


Aujourd’hui, lorsque nous devenons capables de voir à travers les périodes de notre vie, quand elles deviennent, d’une certaine manière, les yeux et les oreilles de l’âme, nous arrivons à pénétrer ces sphères célestes en toute conscience.

« Quand nos expériences intimes entre la naissance et la septième année deviennent une vision à caractère d’inspiration, nous acquérons la capacité à entrer dans la sphère de la Lune, au fur et à mesure que nous perdons la perception de la Terre.

Quand les expériences de la seconde septaine, entre la deuxième dentition et la puberté, sont transformées en force d’inspiration, nous percevons la sphère de Mercure, la seconde sphère. Nous vivons, là encore, avec la Terre, à l’intérieur de la sphère de Mercure…

Avec la vision inspiratrice issue des années entre la puberté et l’âge de 21 ans, nous percevons la sphère de Vénus. Les anciens n’étaient pas aussi ignorants que l’on se l’imagine ; leur connaissance onirique leur apprenait bien des choses sur ce sujet et ils dotèrent le système planétaire dans lequel nous entrons après la puberté d’un nom associé à l’éveil sexuel, qui commence à cette période-là.

Puis lorsque nous procédons en toute conscience à une rétrospecti­ve de nos expériences entre 21 et 42 ans, nous savons que nous sommes dans la sphère du Soleil. Lorsque les diverses périodes de vie sont transformées en organes de la vie intérieure, elles nous donnent la faculté d’élargir, par étapes successives, notre conscience cosmique

Quand nous sommes capables de passer notre vie en revue jusqu’à la 49e année, les mystères de Mars se révèlent à nous. Si cette rétros­pective continue jusqu’à l’âge de 56 ans, les mystères de Jupiter sont révélés. Quant aux mystères opaquement voilés, mais extraordinaire­ment riches de clarté de Saturne… ils nous sont révélés lorsque nous évoquons les faits et les événements s’étant produits entre la 56e et la 63e année » (49).

6 - En accompagnant la vie de l’homme dans les sphères

On s’est souvent demandé comment la recherche spirituelle peut suivre la destinée des âmes désincarnées dans leur séjour à travers les sphères après avoir quitté la Terre. Comment peuvent avoir été réali­sées ces descriptions précises que l’on trouve dans Théosophie, cette version moderne de la Divine Comédie de Dante.

Nous pouvons maintenant comprendre que nos différentes périodes de vie sont des fenêtres s’ouvrant sur le Cosmos, que chacun de nous a la possibilité, s’il s’en saisit, d’objectiver ses propres expériences de vie, les rendant limpides, et qu’il peut ensuite observer par lui-même la destinée des âmes des défunts qu’il a connus ou vénérés sur Terre.



« Nous contemplons un tableau de la totalité de la vie terrestre. Une partie de ce tableau est effacée, enlevée pour ainsi dire, quand la Conscience Inspirée a été atteinte sur la voie de l’initiation - dans ce cas, le tableau-souvenir jusqu’à la septième année.

Cette partie est effa­cée et à sa place, les actes résultant du lien entre les Êtres de la Lune et l’homme après sa mort apparaissent devant l’œil de l’âme… La vision des révélations liées à cette phase de la vie est possible pour tout Ini­tié et est, en effet, la plus facile à atteindre » (48).

L’investigation des secrets de la sphère de la Lune a été à l’origine d’une bonne partie du courant de sagesse occulte dans un passé récent. Le fait que les recherches puissent aujourd’hui atteindre les sphères planétaires les plus hautes apparaît comme la particularité de la voie anthroposophique.

« Ayant traversé la sphère de la Lune, l’homme s’élève vers la sphère de Mercure. Mais si l’on veut établir une relation avec des êtres humains se trouvant dans la sphère de Mercure, la phase de vie comprise entre la 7e et la 14e année, entre le changement de dentition et la puberté, doit être effacée. »

Si la période suivante, de 14 à 21 ans, est effacée, « les expériences vécues par l’être humain après la mort dans la sphère de Vénus lui sont révélées…

« Le Soleil est un corps céleste si puissant, embrassant tant de forces spirituelles et tant d’Êtres spirituels, qu’afin de percevoir toutes les influences qui proviennent de la sphère spirituelle du Soleil sur l’être humain entre la mort et une nouvelle naissance, il faut effacer du tableau-souvenir un espace de temps trois fois plus grand que les autres, précisément la période complète entre la 21e et la 42e année…

« Si nous considérons rétrospectivement la période entre la 42e et la 49e année, nous pouvons voir apparaître tout ce qu’un homme vit après sa mort du fait des Entités qui habitent la sphère de Mars…


« Et maintenant quand un homme pénètre avec la Conscience Inspi­rée de l’initiation dans la période de vie entre la 49e et la 56e année

- il doit être nettement plus âgé que ce qui était nécessaire pour la vision liée aux périodes antérieures - il acquiert la connaissance de ce que les Êtres de la sphère de Jupiter peuvent apporter aux hommes durant leur vie entre la mort et une nouvelle naissance…

« Quand il devient possible d’embrasser du regard la période de vie entre la 56e et la 63e année… alors le regard pénètre jusque dans les influences qui s’exercent sur l’homme entre la mort et la nouvelle nais­sance à partir de Saturne, du fait des Êtres de Saturne » (48).

7 - Comment les sphères agissent dans les périodes de la vie de l’homme sur terre

Si ces rythmes de vie de sept ans peuvent ouvrir à une vision des domaines macrocosmiques, il doit nous apparaître que l’inverse est également vrai, qu’à travers ces portails, des forces planétaires se déversent en l’homme.

Document lié : Horoscope

Que les cycles de vie sont en fait l’œuvre créa­trice des sphères planétaires; et que la qualité de chaque cycle, les forces et les aptitudes qu’il contient, sont la manifestation des influences cosmiques. Que la succession des sphères planétaires, comme elles s’étendent dans le cosmos, est la même que celle qui se déploie à l’intérieur de la succession des périodes de vie.

Que la vie terrestre est en réalité un voyage de la Lune à Saturne - comme cela était emblématiquement représenté sur l’étendard des Chevaliers du Temple au Moyen-Age.



Tout comme les changements physiques sont plus évidents pendant la jeunesse que pendant la maturité, de même les changements qualita­tifs plus subtils s’observent plus aisément au cours de la première par­tie de la vie.

Les forces de la Lune nous accompagnent dans la naissance et nous portent jusqu’à ce que nous puissions nous libérer de notre famille, jus­qu’à l’entrée à l’école.

Ce sont elles qui donnent à la femme enceinte l’apparence d’une madone, elles qui entourent d’un halo l’enfant dans les bras de sa mère. Nous pouvons penser à la magie de l’enfance, le monde de l’imagination et du « faire semblant ».

Les forces de la Lune permettent aussi au moi qui s’incarne de remodeler le corps physique dont il a hérité pour en faire son propre instrument pendant les sept premières années de la vie.

Les enseignants du premier cycle des écoles Steiner sont, en général, conscients de travailler avec des forces où le caractère Mercure prédo­mine.

Les « années dorées de l’enfance », comme on les appelle, montrent clairement les qualités mercuriennes de santé robuste, d’énergie sans limite, de dynamisme et de vitalité, de ferveur et d’enthousiasme pour les apprentissages.

Les forces de Vénus de l’adolescent sont indéniables : la beauté évo­quant Adonis ou Aphrodite qui souvent illumine, pendant un certain temps, l’esquisse des amours et de l’attrait pour le sexe opposé aussi bien que ces puissantes capacités procréatrices si difficiles à contenir.

Avec l’apparition des forces du Soleil, un rayonnement jaillit de l’inté­rieur. L’individualité commence à briller, et l’indépendance naît. « L’âge de la majorité » à 21 ans signait autrefois la reconnaissance de ce changement.

Avec le début de la vingtaine, l’initiative et la responsabilité mûris­sent, mais les changements sont de moins en moins perceptibles. La maturité de l’âme se fait à l’intérieur.

Lorsque nous examinons certaines indications sur ce qui se passe, sur ce que les forces des sphères accomplissent dans l’homme de cycle en cycle, nous découvrons des indices disséminés dans plusieurs confé­rences, toutes données dans un court laps de temps en différents endroits :

Au sujet de la Lune et de la forme : « Dans le premier chapitre, consti­tué par la petite enfance, se trouvent les mystères de la Lune » (47). « L’être humain est réellement un petit univers, un microcosme. Il est totalement lié à ce dont il ne peut se faire la moindre idée avec la conscience terrestre habituelle ; mais il ne pourrait former intérieure­ment sa vie, il ne pourrait lui donner sa direction, si les forces de la Lune n’étaient à l’œuvre en lui de la naissance jusqu’à sept ans » (49).

Au sujet de Mercure et de la santé : « Dans le second chapitre, situé entre le changement de dentition et la puberté, se trouvent les mystères de Mercure » (47). « Il ne pourrait intérioriser en lui les expériences qu’il fait entre 7 et 14 ans si les mystères de Mercure ne vivaient en lui » (49). « La septaine où l’être humain dispose de la santé optimale, où la mor­talité est au niveau le plus bas, est celle située entre 7 et 14 ans… Ceci est le fait des influences de Mercure » (51).

Au sujet de Vénus, de l’amour physique et de l’art : « Dans cette sep­taine, au moment où l’amour physique s’éveille dans la vie humaine, les mystères de l’existence de Vénus dans l’univers sont inscrits spiri­tuellement dans le livre de la vie » (47). L’homme « ne pourrait faire émerger en lui-même ce qu’il fait émerger entre 14 et 21 ans quand, par exemple, les puissantes forces créatives de l’art entrent en l’être humain s’il dispose pour celles-ci d’aptitudes karmiques - il ne pourrait vivre ces choses s’il n’était intimement lié à la sphère de Vénus » (49).

Au sujet de la période du Soleil : « S’il n’était pas lié à la sphère du Soleil, il ne serait pas capable de développer et amener à maturité une compréhension du monde fondée sur l’expérience entre 21 et 42 ans, quand nous terminons les études et entrons dans la société. Dans les temps anciens, quelque chose de cet ordre-là a déjà été exprimé. Un homme était apprenti jusqu’à sa 21e année ; puis il devenait compa­gnon ; et plus tard seulement maître d’œuvre. Tout ce qui doit se pro­duire en l’homme entre 21 et 42 ans est lié à l’existence du Soleil, à la sphère du Soleil »(49).

Au sujet de Mars : Dans cette sphère, le monde spirituel commence à transmettre un caractère fortement individualisé à… l’être humain quand il est sur Terre « (48).

Au sujet de Jupiter : « La vivante sagesse constructive de la sphère de Jupiter se déverse sur ce que l’homme a vécu dans une vie terrestre antérieure ; la sagesse et sa lumière brillent dans la vie suivante » (48).

Au sujet de Saturne : « Tout ce qui survient quand la vie s’affaiblit entre la 56e et la 63e année est dû au fait que la sphère de Saturne est active » (49).

Il faudrait dire ici que les premières phases de la vie sont les plus typiques, les plus génériques.

Les influences des forces des planètes extérieures, se produisant plus tard dans la vie, sont beaucoup plus individualisées. Mars, Jupiter, et Saturne agissent dans la vie d’individus vraiment uniques.

C’est probablement en accord avec l’affirmation selon laquelle la Nature en tant que telle ne forme l’homme moderne que jusqu’à l’âge de 27 ans, tandis que les années ultérieures dépen­dent de sa propre initiative intérieure. C’est dans cette initiative que le cosmos peut se manifester.

Dans cette perspective, le cours de notre vie n’est que partiellement notre fait et dans une plus large mesure la création de forces extérieures à la Terre, des pouvoirs modelant des planètes agissant dans le courant du temps.

La petite enfance, l’enfance, la jeunesse, la maturité et la vieillesse - toutes portant l’empreinte du Cosmos.

Ainsi, « Nous nous trouvons avec toute la Terre à l’intérieur de ces sphères s’interpénétrant. Sept sphères s’interpénétrant l’une l’autre, et nous nous développons au cours de notre vie au milieu de cette imbri­cation dont nous dépendons intimement. Notre vie, de la naissance à la mort, poursuit une évolution à partir de ses dispositions premières, tandis que les sphères planétaires d’une certaine façon nous attirent de la naissance jusqu’à la mort. Lorsque nous sommes arrivés à Saturne, nous sommes alors passés à travers tout ce dont les sphères planétaires c’est-à-dire les Êtres des sphères planétaires - pouvaient nous grati­fier ; et nous atteignons alors ce qui est appelé dans un sens occulte la vie, celle qui nous est offerte comme une existence libre et indépen­dante dans l’univers, qui porte un regard rétrospectif sur la vie des pla­nètes du point de vue de l’initiation, et qui peut d’une certaine façon s’émanciper de ce qui constituait encore des nécessités dans les périodes précédentes de la vie » (49).

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Source : George et Gisela O'Neil avec les apports de Florin Lowndes - La vie humaine - Saisir le sens de son parcours terrestre.

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Travail soutenu par les Docteurs Claude Boudot, Vincent Hédon et Robert Kempenich par leur intérêt et leurs compétences pro­fessionnelles en médecine anthroposophique.

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