Les étapes cosmiques d'évolution

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Les étapes cosmiques d'évolution

Pascal Patry astrologue et thérapeute à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Anthroposophie · 4 Juillet 2023
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Les étapes cosmiques d'évolution

2e conférence du cycle : L'impulsion des forces spirituelles en l'Homme

Berlin, 27 janvier 1908

Nous allons aujourd’hui entreprendre une excursion qui nous mènera un peu plus loin dans l’univers et qui nous montrera à grande échelle le cours intérieur de l’évolution des mondes et en même temps le rapport intime de cette évolution de l’univers avec ce qu’est l’évolution de l’homme sur la Terre. En effet, il n’est nulle chose dans l’univers qui n’ait de rapport avec autre chose. Pour pouvoir mettre en évidence ces liens complexes dans l’univers, il faut naturellement beaucoup de temps à l’être humain et ce n’est que peu à peu que l’on pénètre pour ainsi dire dans l’intimité de l’agir des mondes.

Les conférences précédentes vous ont permis de voir comment certaines entités qui habitent d’autres corps célestes de l’univers sont en relation avec notre propre vie, comment elles ont une influence sur ce que nous appelons le liquide lymphatique, ce que nous appelons notre liquide nutritif, et même souvent sur ce qui entre en nous et en sort par nos sens, à savoir par nos perceptions sensorielles. Vous avez donc pu en conclure que l’ampleur de l’action de l’esprit dans l’espace est immense.

Aujourd’hui nous allons examiner la chose d’un autre point de vue, et pour ce faire, nous allons tout d’abord nous rappeler ce que nous avons déjà souvent souligné : le fait que notre Terre, tout comme l’homme, est déjà passée par différentes incarnations et qu’elle en traversera d’autres.

On considère en général trois incarnations anté­rieures de notre Terre : l’incarnation immédiatement antérieure à l'état actuel, que nous appelons l’ancienne « Lune » , et non notre Lune actuelle, puis en remontant encore en arrière, une autre incarnation, que nous appe­lons l’ancien « Soleil » et encore plus loin à rebours, l’état d’ancien « Saturne ». Et de façon prophétique nous pouvons prévoir que notre Terre passera par un stade planétaire de « Jupiter », puis de « Vénus » et ensuite de « Vulcain ».

Nous avons donc posé les incarnations successives de la vie planétaire terrestre. Si vous réfléchissez un peu à la progression des stades d’évolution planétaire de notre Terre, vous pouvez en déduire ce que nous appelons « Soleil » dans la science occulte, c’est-à-dire, si nous le considérons comme notre Soleil actuel, un astre autour duquel tournent une série de planètes.

Si en outre nous parlons d’une existence planétaire « Soleil » et disons que notre Terre elle-même fut, à un stade antérieur de développement, un « Soleil », nous disons en un certain sens que ce Soleil qui constitue aujourd’hui le centre de notre système planétaire, n’a pas toujours été Soleil. Il a pour ainsi dire progressé jusqu’au rang, jusqu’à la dignité de Soleil dans l’uni­vers.

Il a jadis été uni à ce que notre Terre comportait de substances et de forces, en a d’une certaine manière retiré le meilleur, ce qui aujourd’hui contient bien la plus large possibilité d’évolution, et il s’est détaché de la Terre en nous laissant un certain nombre de forces qui sont tributaires d’un développement plus lent.

Le Soleil a emporté avec lui des entités supérieures et s’est placé avec ces entités au centre de notre système plané­taire. Ce qui compose actuellement le Soleil n’avait donc, deux stades auparavant seulement, qu’une exis­tence planétaire et s’est hissé de cette existence plané­taire au rang d’étoile fixe. Cela vous permet de voir à quel point tout est en mutation, tout est en évolution dans l’univers.

Un Soleil n’est pas d’emblée un Soleil. Une étoile fixe n’est pas simplement devenue une étoile fixe, elle a d’abord dû passer par l’école préparatoire d’une existence planétaire.

Vous pourrez certes me demander : que se passe-t-il lorsqu’une telle étoile fixe continue d’évoluer, qu’arrive-t-il alors ? Il est vrai que l’étoile fixe qu’est devenu le Soleil a accédé à cet état à partir d’une exis­tence planétaire, et il est tout aussi vrai que son évolu­tion se poursuit dans le cosmos. D’ailleurs nous comprendrons encore mieux cette évolution si nous nous penchons encore un tant soit peu sur l’évolution de notre Terre.

Il est vrai que notre Terre s’est détachée du Soleil pour un certain trajet de son évolution cosmique. Le Soleil poursuit pour ainsi dire une évolution d’une vitesse vertigineuse avec ses entités.

Notre Terre a pris aujourd’hui un autre trajet avec ses entités. Mais un jour, ces entités et la Terre entière parviendront à un stade où, après avoir eu l’occasion d’achever leur évo­lution actuelle par le biais d’une existence séparée, elles rejoindront les êtres solaires ; car notre Terre s’unira à nouveau au Soleil.

C’est en effet à partir du stade ter­restre actuel, qu’elle s’unira de nouveau au Soleil de la même façon qu’elle s’est détachée de lui durant le développement terrestre. Mais ensuite, il lui faudra s’en séparer encore une fois au cours du stade jupitérien.

Les êtres terrestres devront vivre cet état jupitérien, séparés du Soleil. Puis suivra une nouvelle unification et, pendant la période vénusienne, notre Terre sera constamment unie au Soleil, en permanence intégrée dans le Soleil.

Durant le stade de Vulcain, notre Terre sera elle-même devenue un soleil au sein du Soleil et aura contribué quelque peu, pour une parcelle, à l’évo­lution du Soleil, une parcelle d’existence que les êtres demeurés depuis toujours sur le Soleil, même s’ils sont supérieurs, n’auraient absolument pas pu atteindre par eux-mêmes. Il fallait que l’existence planétaire de la Terre ait lieu pour que les hommes se développent comme ils l’ont fait grâce à leur conscience quoti­dienne, qui alterne entre veille et sommeil.

Ce phéno­mène est en effet lié à la séparation d’avec le Soleil. Les êtres qui vivent toujours dans le Soleil n’ont ni jour ni nuit. Cette conscience sensorielle que nous appelons la claire conscience diurne, qui évoluera dans l’avenir vers des états supérieurs, apporte à l’évolution du Soleil l’expérience de l’espace extérieur physique. Ainsi, nous apportons notre contribution aux entités solaires, nous les rendons plus riches. Et de ce qui a été acquis sur la Terre, à quoi s’ajoutera ce qui aura été conquis sur le Soleil, naîtra l’état planétaire de Vulcain. L’état de Vul­cain est bien sûr un état supérieur à celui de l’état solaire actuel.

Ainsi se poursuivra l’évolution de la Terre et celle du Soleil jusqu’à ce que ces deux astres soient en mesure de se réunir au cours du développe­ment de Vulcain.

Mais, vous pouvez continuer de poser des questions et me demander : lorsqu’une telle planète se développe en un Soleil, qu’advient-il de ce Soleil dans l’évolution cosmique ? Il nous est permis de dire que notre Terre elle-même, lorsqu’elle aura atteint l’état de Vénus, sera devenue Soleil et tous les êtres vénusiens seront des êtres solaires ; en fait ils seront bien davantage que les êtres du Soleil actuel. Qu’adviendra-t-il alors de l’ensemble d’une telle évolution planétaire ?

Vous le constatez : ce que nous avons l’intention d’évoquer maintenant semblera grotesque et nos propos insensés aux yeux et aux oreilles de tous ceux dont les concepts se sont figés au niveau de ce qu’on appelle l’astronomie moderne. C’est pourtant vrai et c’est la réalité de notre évolution cosmique. Si une planète comme notre Terre s’élève jusqu’à l’existence solaire, après s’être peu à peu unie à son Soleil et que l’ensemble s’élève encore pour dépasser ce stade d’existence solaire, il naît de ce stade d’évolution encore plus élevé, quelque chose que vous pouvez même, en un certain sens, percevoir dans le ciel : il naît ce que nous appelons aujourd’hui un « zodiaque », c’est-à-dire le degré supérieur à celui des étoiles fixes. Lorsque les entités ne restent pas limitées à une simple étoile fixe mais connaissent une expansion si puissante de leur propre évolution qu’elle dépasse les étoiles fixes, (au point que ces étoiles fixes semblent être des corps physiques encastrés dans ces entités), ce degré supérieur de l’évolution est l’évolution du zodiaque. En réalité les choses se passent de la manière suivante : les forces qui agissent à partir d’un zodiaque sur un sys­tème planétaire se sont elles-mêmes auparavant déve­loppées en un système planétaire pour accéder ensuite au stade zodiacal.

Et maintenant sou venez-vous de l’ancienne évolution saturnienne, de la première incarnation de la Terre. Ce Saturne s’est jadis mis à briller dans l’espace universel comme une première aube annonciatrice de notre exis­tence planétaire. Vous savez bien sûr que sur cet ancien Saturne, s’est développée la première ébauche de notre corps physique. L’ancien Saturne, même dans son état le plus solide, n’était nullement aussi solide, ni phy­siquement aussi ferme que notre Terre actuelle. Il était d’une consistance fine, ténue. Son matériau était ce qui imprègne tous les êtres sous forme de chaleur, ce qu’on nomme « feu » en occultisme.

Nous pouvons nous représenter la chose de la façon suivante : autour de ce Saturne, premier état à l’aube de notre existence plané­taire, se trouvaient les figures du zodiaque, bien évi­demment pas encore sous leur forme actuelle. Ces figures zodiacales entouraient l’ancien Saturne de telle sorte que l’on ne pouvait presque pas distinguer les étoiles les unes des autres. Leur éclat était assez faible, comme des filets de lumière se propageant depuis l’ancien Saturne. Vous pourrez aisément vous en faire une idée en imaginant l’ancien Saturne entouré de filets lumineux de la même manière que notre Terre est entourée d’un zodiaque. Et au cours de l’évolution de la Terre elle-même, les masses lumineuses se sont densifiées pour devenir les masses stellaires actuelles for­mant cette ceinture zodiacale, si bien que ce zodiaque, pour utiliser un terme exprimant le fait de s’abstraire, s’est extrait par différenciation à partir des masses ini­tiales de filets de feu. Et d’où est lui-même né cet ensemble de filets de feu ?

Il est né de l’ancien système planétaire qui a précédé notre actuel système planétaire. L’ancien Saturne a bien été lui aussi précédé d’évolutions planétaires à une épo­que qui, si nous voulons parler réellement en termes d’astronomie et d’occultisme, ne peut plus avoir le nom de « temps » au sens où nous l’entendons habituelle­ment, car ce « temps » correspondait à une notion tem­porelle quelque peu différente de la nôtre. Nous pou­vons dire qu’au vu de notre imagination humaine actuelle, et de nos capacités conceptuelles humaines actuelles, c’est une notion si fabuleuse que nous n’avons pas de mot qui puisse l’exprimer.

Mais par analogie, nous pouvons dire que les forces qui ont pré­cédé notre système planétaire au cours d’une existence antérieure, se sont dissoutes dans les filets de feu et seule une infime partie de la consistance matérielle s’est concentrée peu à peu à l’intérieur et a donné ce premier état crépusculaire de la Terre, l’ancien Saturne, et les forces qui se trouvaient dans le zodiaque ont pro­jeté leur luminosité depuis le cosmos jusque sur cette Terre.
La comparaison de l’existence planétaire à l’exis­tence zodiacale a quelque chose de particulier.

L’occultiste caractérise par deux mots la différence entre les deux formes d’existence. Il dit : tout ce qui appartient au zodiaque est placé sous le signe de la « durée », tout ce qui est réuni dans l’existence plané­taire est sous le signe du « temps ». Vous pouvez vous faire une idée de l’importance de cette conception si vous vous souvenez que le zodiaque reste inchangé, même au regard de notions de portée très étendue. Cha­cune des planètes peut parcourir de longues périodes d’évolution très différentes les unes des autres, mais ce qui agit là-haut dans le zodiaque reste en comparaison relativement durable, stable. Ces notions doivent toute­fois être prises au sens relatif. Si nous les poussons encore plus loin, il apparaît que la différence ayant trait à ces changements n’est qu’une question de célérité.

Les changements du zodiaque se déroulent lentement. Par comparaison, les changements dans le monde pla­nétaire et même dans celui des étoiles fixes se pro­duisent très rapidement, ce n’est donc malgré tout qu’une différence relative. Pour l’ensemble des concep­tions humaines, nous pouvons presque dire que les pla­nètes représentent la sphère de la finitude et le zodiaque la sphère de l'infinitude. Comme je l’ai dit, tout est relatif, mais pour la compréhension humaine, cela suffit pour le moment.

Il nous est donc permis de dire, et je vous prie de bien retenir cela : ce qui a développé une action au sein d’une existence planétaire, ce qui est devenu Soleil, s’élève jusqu’à l’existence céleste, jusqu’au zodiaque. Et une fois cette existence zodiacale atteinte, qu’arrive-t-il ? Ce qui s’est développé se sacrifie ! Et je vous prie de bien retenir ce mot. De façon mystérieuse, le pre­mier état crépusculaire de la Terre, l’ancien Saturne, est lui-même né grâce à un sacrifice du zodiaque. Les forces qui ont permis la concentration de la première masse subtile de Saturne, étaient les forces qui se déversaient en masse depuis le zodiaque et ont engen­dré la première ébauche, en germe, de l’homme phy­sique sur Saturne.

Et le processus n’a plus cessé ; car il ne faut pas vous imaginer que cela n’est arrivé qu’une fois ! Cela se déroule en fait continûment : au sein de ce que nous appelons un système planétaire, les forces qui se sont développées jusqu’à un stade supérieur sont sacrifiées, après avoir elles-mêmes transité par un sys­tème planétaire. Nous pouvons presque dire : ce qui est parvenu à se trouver dans un système planétaire, déve­loppe une existence solaire, puis une existence zodia­cale et acquiert ensuite la capacité de devenir soi-même créateur, de se sacrifier pour donner naissance à une existence planétaire. Et les forces du zodiaque se déversent en pluie dans l’existence planétaire pour remonter ensuite, et ce dans un processus continu ; car ce qui de nous est appelé à devenir un jour soi-même zodiaque, doit nécessairement remonter progressive­ment.

Il nous est donc permis de dire que la répartition des forces au sein de notre Terre est faite de telle sorte que d’un côté on trouve des forces descendant du zodiaque et de l’autre, des forces remontant vers lui. C’est là la mystérieuse interaction entre le zodiaque et notre Terre.

Des forces descendent, des forces remontent. Ce sont les degrés de la mystérieuse « échelle céleste », sur laquelle montent et descendent des forces. Il y est fait allusion sous diverses formes dans les écrits religieux. Goethe les mentionne égale­ment dans son Faust :

« Mouvements des forces célestes
Glissant puis reprenant l’essor
En se transmettant les seaux d’or. »

Compte tenu de notre capacité d’appréciation et de compréhension humaines, ces forces ont commencé à descendre avec l’état saturnien de la Terre et lorsque la Terre est parvenue au milieu de son évolution, un pas a à son tour été franchi, faisant que peu à peu les forces se sont mises à remonter. Et maintenant nous en sommes au point où nous avons pour ainsi dire dépassé la moitié de notre évolution.

Le milieu de notre évolu­tion se situait précisément au milieu de l’époque atlantéenne ; et ce que l’humanité a franchi depuis la période atlantéenne se situe en fait à une certaine distance au-delà du milieu de notre évolution. Aussi pouvons-nous dire en un certain sens qu’à l’heure actuelle, il y a davantage de forces qui montent vers le zodiaque, que de forces qui en descendent.

Si donc vous imaginez l’ensemble du zodiaque, il faut vous représenter qu’une partie des forces de ce zodiaque descend, et une partie monte. Les forces qui sont prises aujourd’hui dans une évolution ascendante, nous les regroupons sous les signes du Bélier, du Tau­reau, des Gémeaux, du Cancer, du Lion, de la Vierge, de la Balance, car elles appartiennent aussi à ces signes du zodiaque. Ce sont les sept signes qui correspondent aux forces ascendantes. Cinq signes environ ont trait aux forces descendantes : le Scorpion, le Sagittaire, le Capricorne, le Verseau et les Poissons.

Vous voyez donc comment les forces se déversent depuis le zodiaque et y remontent - et comment les forces ascendantes correspondent à sept signes et les forces descendantes aux cinq autres signes. Les forces qui remontent correspondent aussi en l’homme aux élé­ments supérieurs de son entité, aux qualités plus éle­vées, plus nobles. Les forces qui sont prises dans l’évo­lution descendante doivent d’abord transiter par l’homme, doivent d’abord acquérir en l’homme le niveau qui leur permettra de devenir à leur tour des forces ascendantes.

De cette façon vous comprendrez l’interaction entre toutes choses dans l’espace universel, la manière dont toutes choses y sont nécessairement liées et entre­tiennent un certain rapport entre elles. Mais nous devons absolument retenir que cet agir se déroule en permanence, et ne cesse jamais. De sorte que si nous nous trouvons à un quelconque moment de notre évolu­tion, nous pouvons toujours nous dire : en effet, cer­taines forces sont présentes en l’homme, qui entrent et sortent, des forces qui descendent et des forces qui montent. Pour chacune de ces forces, viendra un moment où le mouvement descendant se transformera en mouvement ascendant. Toutes les forces qui deviennent ascendantes sont d’abord descendantes. Elles descendent pour ainsi dire jusque dans l’homme. C’est en l’homme qu’elles acquièrent la force de l’ascension.

Lorsque notre Terre était au milieu de son évolution, après être passée par trois stades planétaires, Saturne, Soleil, Lune, et après être parvenue à la quatrième phase d’existence planétaire, alors qu’elle a encore devant elle les états de Jupiter, Vénus et Vulcain (en tant que « Terre » elle est donc au milieu de son exis­tence), la Terre a dû parcourir trois « états de vie » que l’on appelle aussi des « rondes ».

Elle en a parcouru trois et se trouve actuellement dans le quatrième. Puis elle a dû parcourir trois « états de forme », les formes arupique, rupique, et astrale, avant de parvenir à l’exis­tence physique. Pour ce qui est des états de forme éga­lement, elle est au milieu de son évolution. En tant que Terre physique, dans le quatrième état de forme du qua­trième état de vie de la quatrième existence planétaire, elle a dû passer par trois races : la première, polaire, la deuxième hyperboréenne, et la troisième, la race lémurienne. La race atlantéenne est la quatrième.

Durant la race atlantéenne, l’humanité se trouvait juste au milieu des évolutions dont nous parlons actuellement. Depuis le milieu de la période atlantéenne, l’humanité a franchi ce point médian et depuis le milieu de la race atlan­téenne, ont commencé pour l’homme les états où se manifeste un excès de forces ascendantes.

Si l’on mesu­rait le rapport entre forces ascendantes et forces descen­dantes du zodiaque avant le milieu de l’ère atlantéenne, il nous faudrait dire : nous sommes en présence d’une symétrie. Il nous faudrait alors présenter les choses dif­féremment et énumérer les forces ascendantes : Bélier, Taureau, Gémeaux, Cancer, Lion, Vierge. Nous devrions compter la Balance dans l’autre partie, parmi les forces descendantes.

Mais tout cela est néanmoins lié à quelque chose d’autre. Il vous faut comprendre que lorsque nous par­lons de tous ces processus cosmiques, nous ne parlons pas des corps physique et éthérique mais d’entités qui habitent les corps célestes que nous allons nommer.

Si nous parlons des hommes du point de vue de la science spirituelle, alors nous disons que l’homme complet, celui que nous avons sous les yeux, le seul qu’il nous est donné de voir, est une entité dotée de sept éléments constitutifs, à savoir un corps physique, un corps éthé­rique, un corps astral, un moi, un Soi-esprit, un Esprit de vie et un Homme-esprit.

Actuellement cet homme n’est pas encore complet, mais il le sera un jour, lorsque la formation de son entité à sept éléments sera définitivement achevée. Mais dans l’immense univers, il n’y a pas que des entités comme l’homme, avec son évolution propre. Il y a d’autres entités, certaines par exemple dont nous ne pouvons pas dire qu’elles ont comme l’homme actuel, un corps physique en tant qu’élément le moins élevé. Il existe des entités que nous devons considérer autrement. Nous pouvons énu­mérer les éléments de l’entité humaine dans l’ordre sui­vant :

7. Homme-esprit
6. Esprit de vie
5. Soi-esprit
4. Moi
3. Corps astral
2. Corps éthérique
1. Corps physique.

Or, il y a des entités dont l’élément inférieur est le corps éthérique et comme ce sont également des entités à sept éléments, elles ont un huitième élément au-dessus de l’Homme-esprit. Elles débutent avec les corps éthérique, astral, etc. et s’arrêtent à un degré au-delà de notre Atma, au-delà de F Homme-esprit. Pour d’autres entités, c’est le corps astral qui est l’élément inférieur ; elles ont alors un huitième et un neuvième éléments. Il est des entités dont le degré inférieur est le moi, et qui n’ont pas, au sens où nous les entendons, de corps physique, éthérique, astral mais qui se mani­festent par le fait que le moi se projette vers l’extérieur, sans les trois enveloppes. Il s’agit d’entités qui dif­fusent, partout vers l’extérieur, des « moi ».

Elles pos­sèdent alors un huitième, un neuvième et un dixième éléments ; elles sont décrites dans l’Apocalypse comme des entités « constellées d’yeux ». Il y a aussi des enti­tés qui commencent avec comme élément inférieur le Soi-esprit, le Manas. Elles ont en plus un onzième degré. Et enfin, il y a des entités qui commencent à l’Esprit de vie et ont donc en outre un douzième élé­ment constitutif. Il y a donc des entités qui, de même que l’homme a comme élément inférieur un corps phy­sique, ont comme élément inférieur le Bouddhi et ont en compensation un élément supérieur auquel nous attribuerons le nombre douze, de préférence à une autre appellation. Ce sont de sublimes entités, nobles, qui séjournent très haut au-dessus de tout ce que l’homme peut imaginer. Comment s’y prendre en effet pour se représenter ces merveilleuses et sublimes entités ?

Si nous voulons caractériser l’homme selon un cer­tain aspect, il se présente à nous comme un être réceptif vis-à-vis de l’univers. À l’extérieur, autour de vous se trouvent de toutes parts des choses, des entités. Vous les percevez, vous vous en faites une idée. Imaginez que le monde soit vide et obscur autour de vous : rien ne vous permettrait d’avoir une perception, ni de vous faire une idée sur aucune chose. Vous êtes tributaire de l’extérieur pour prendre possession du contenu de votre être intime. C’est une caractéristique de l’homme que d’être une créature réceptive, de recevoir avant tout de l’extérieur le contenu de son psychisme, de son être intérieur et que de dépendre de l’existence des choses pour pouvoir accéder à leur contenu. Le corps éthérique de l’homme est conçu de telle sorte qu’il ne pourrait rien vivre en lui-même s’il n’y avait pas tout l’univers qui l’entoure et par l’intermédiaire duquel toutes les expériences affleurent en lui. Les entités que je viens de décrire et qui ont comme élément le moins élevé F Esprit de vie, sont dans une tout autre situation.

En ce qui concerne leur forme de vie, ces entités ne sont pas tributaires de ce qu’elles reçoivent de l’extérieur ; ce sont en elles-mêmes des centres d’énergie, créateurs, qui donnent à l’extérieur.

D’après la description que je vous en ai toujours faite, vous savez bien que le moi produit ses effets jusqu’au sein du corps éthérique, que le Bouddhi n’est rien d’autre qu’un corps éthérique ayant pris une autre forme, de sorte que l'Esprit de vie est aussi un corps éthérique du point de vue de sa subs­tance. En effet, chez ces entités sublimes, le douzième élément est également un corps éthérique, mais un corps éthérique qui répand la vie et dont l’action dans le monde se caractérise par le fait qu’il ne reçoit pas la vie mais la donne au contraire ; il est donc en per­manence en mesure d’en faire le sacrifice.

Ce qui nous conduit à la question : pouvons-nous donc nous faire une idée d’un être qui serait d’une manière ou d’une autre en relation avec nous et qui répandrait la vie de cette façon dans notre univers ? Cette vie qui se répand est telle qu’elle abonde en per­manence de manière vivifiante dans l’univers. Pou­vons-nous nous en faire une idée ?

Revenons un moment à ce que nous avons dit au début de cette conférence. Nous avons dit qu’il existait des forces ascendantes et descendantes, des forces montant vers le zodiaque et des forces en descendant. Par quel événement l’homme s’est-il trouvé en mesure de voir quelque chose de lui-même monter vers le haut ? Qu’est-il arrivé à l’homme pour que quelque chose de son être puisse s’exhaler vers le haut ?

C’est par une longue préparation, qui n’a cessé de se perfec­tionner et qui est celle de son moi, que l’homme est parvenu à ce stade. Ce moi a été l’objet d’une longue, très longue préparation. Car au fond, toute l’existence durant les états saturnien, solaire et lunaire de la Terre, qui ont créé les enveloppes destinées au moi, toutes ces existences planétaires ont été une préparation à l’accueil du moi.

D’autres entités ont créé un habitacle pour le moi. À l’heure actuelle, la création de l’habi­tacle en est au point où le moi a pu s’installer en l’homme et a pu commencer à travailler de l’intérieur ses enveloppes corporelles extérieures. Le fait que le moi ait pu commencer à travailler de l’intérieur a simultanément eu pour conséquence la naissance d’un surplus, c’est-à-dire de l’excédent rompant l’égalité entre forces ascendantes et descendantes. Tant que le moi ne pouvait pas encore travailler en l’homme, les forces ascendantes se sont développées progressive­ment jusqu’au milieu ; puis, à partir de l’impact du moi en l’homme, les forces ascendantes et descendantes en sont parvenues à un état d’équilibre entre elles.

L’inser­tion du moi dans l’être humain signifie que les forces ascendantes et descendantes se sont trouvées à ce moment-là en équilibre dans l’être humain et qu’il appartient à l’homme de faire pencher la balance du bon côté. C’est pourquoi les occultistes ont désigné sous le terme de « Balance », la constellation dans laquelle on entrait au moment où le moi a commencé à être sollicité. Jusqu’à la fin de la « Vierge », les actes du moi étaient certes préparés dans notre développe­ment planétaire mais c’était insuffisant pour aller jusqu’au moi.

Dès le moment où l’on est entré dans la Balance, le moi a commencé à prendre part au mouve­ment des forces ; le moi a ainsi franchi un moment essentiel de son évolution.

Réfléchissez un instant à ce que signifie le fait que le moi soit parvenu à ce stade de son développement : à partir de ce moment, le moi pouvait prendre part aux forces appartenant au zodiaque, il pouvait faire pénétrer ses effets au sein du zodiaque. C’est parfaitement vrai : plus le moi tendra vers l’apogée de son développement, plus il pourra agir au sein du zodiaque. Rien ne se passe au plus profond du moi, qui n’ait de répercussion jusqu’au sein du zodiaque.

C’est l’absolue vérité. Et tandis que l’homme avec son moi pose, en tant que tel, les prémices qui lui permettront de se développer jusqu’à son Atma ou Homme-esprit, il développe tou­jours davantage les forces qui le rendront capable d’agir là-haut au sein de cette Balance qui appartient à la ceinture zodiacale. Il atteindra la pleine puissance sur cette Balance lorsqu’il aura fait progresser son moi jusqu’à l’Atma ou Homme-esprit. Il sera alors un être dont émane cette sorte de chose qui se transmue pour passer du stade du temps au stade de la durée, de l’éter­nité.

Tandis que l’homme va son chemin, il y a d’autres entités pour lesquelles l’action la plus élevée chez l’homme correspond, chez elles, à la plus basse. Cher­chons maintenant ces êtres pour lesquels l’action la moins élevée équivaut, pour l’homme, à la Balance du zodiaque. Si nous inscrivons l’homme dans le zodiaque, nous voyons qu’il va jusqu’à la Balance. L’entité dont la nature proprement dite appartient tota­lement au zodiaque, dont les forces appartiennent tota­lement au zodiaque et qui ne s’exprime au niveau de la vie de la planète, que dans son élément le plus bas, désigné par la Balance (de la même façon qu’en l’homme l’élément inférieur correspond aux Poissons) cette entité est, comme vous le voyez, celle qui répand la vie sur tout notre univers :



De même que l’homme absorbe la vie, cette entité diffuse la vie sur tout notre univers. C’est cette entité qui est en mesure de faire le suprême sacrifice et qui est inscrite dans le zodiaque en tant qu’entité se sacrifiant pour notre monde. De même que l’homme tend à s’éle­ver pour entrer dans le zodiaque, de même cette entité nous envoie son sacrifice depuis le Bélier qui lui est propre, comme la Balance est propre à l’homme.

Et de la même façon que l’homme dirige son moi vers la Balance, cette entité déverse sa nature en sacrifice au-dessus de notre sphère. C’est pourquoi on appelle cette entité 1’ « Agneau mystique » qui se sacrifie, car l’agneau est similaire au bélier ; d’où l’appellation agneau (ou bélier) du sacrifice, donnée au Christ. Le Christ vient donc de vous être caractérisé comme appartenant au cosmos tout entier. Son moi s’étend jusqu’au Bélier et si son moi se répand jusqu’au Bélier, c’est qu’il devient alors lui-même le « suprême sacri­fice » et se trouve en rapport avec l’humanité entière, et d’une certaine façon, ces entités et forces qui se trouvent sur la Terre sont ses créations. De par toute son entité, il est dans le Soleil, de par ses créations il est lié à la Lune et à la Terre et sa force réside dans la constellation de l’Agneau. Ainsi les forces grâce aux­quelles il a pu être créateur de ces êtres résident dans la constellation du Bélier ou de l’Agneau. C’est du ciel même que nous vient l’expression « Agneau sacrifi­ciel » ou « Agneau mystique ».

C’est là un des aspects, un des points de vue aux­quels on parvient lorsqu’on se détache de notre exis­tence si étroitement limitée, pour lever son regard vers les espaces célestes et voir comment les forces célestes et les entités s’interpénétrent dans l’univers. Et c’est ainsi que les forces qui vont de corps céleste en corps céleste, ces forces deviennent peu à peu pour nous celles qui vont d’âme humaine en âme humaine, sous forme d’amour et de haine. Nous voyons des forces psychiques passer d’étoile en étoile, dans un sens ou dans l’autre, et nous apprenons à reconnaître ce qui est écrit pour nous dans le ciel, ce que ces forces engendrent, font, échangent dans l’espace des mondes.

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Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

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