Les lignes directrices de l'anthroposophie

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Les lignes directrices de l'anthroposophie

Pascal Patry astrologue et thérapeute à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Anthroposophie · 24 Avril 2022
Tags: Anthroposophie
Les lignes directrices de l'anthroposophie : lignes 1, 2 et 3

Ligne 1. Anthroposophie est un chemin de connaissance qui voudrait conduire le spirituel en l’être humain au spirituel en l’univers. Elle apparaît en l’homme sous la forme d’un besoin du cœur et du sentiment. Elle doit trouver sa justi­fication dans le fait qu’elle est en mesure de donner satis­faction à ce besoin. Seul peut reconnaître le bien-fondé d’Anthroposophie celui qui trouve en elle ce qu’il est pour lui une nécessité de chercher à partir de son être intérieur. Ne peuvent de ce fait être des anthroposophes que des Hommes qui éprouvent certaines questions sur l’essence de l’homme et sur le monde comme une nécessité vitale, de même que l’on éprouve la faim et la soif. R. Steiner

• Commentaire : La contemplation est le moyen par lequel le spirituel en l’être humain peut être conduit au spirituel en l’univers. La « fusion des esprits » [Cf. Pensée humaine, pensée cosmique — Rudolf Steiner], s’il est permis d’employer cette expression, est au cœur du processus de guérison théorisée par le psychiatre Carl Gustav Jung dans la psychologie des profondeurs. Il s’agit pour l’homme de s’unir au divin par son esprit : ni plus ni moins. C’est pourquoi j’invite à lire l’article sur la contemplation d’une part et l’article sur le numineux d’autre part. Ces deux articles parus dans l’Encyclopaedia Universalis ont été écrits par Alain Delaunay, philosophe au collège international de philosophie. La lecture de ces deux articles permettra une certaine clarification.

Cette union avec le divin qui ouvre à la connaissance de ce qu’est l’Homme a pour préalable un besoin du cœur et du sentiment. On trouve l’expression de ce besoin chez Jacob Boehme, l’un des plus grands gnostiques chrétiens, lorsqu’il dit :

«  Dans la nuit obscure de ton âme, tu as parfois aspiré, mon Disciple, à une  Lumière incommensurable qui viendrait, en un jour lointain et indéfini,  illuminer ta détresse. Tu as rêvé, vision confuse, d’allégresses, d’harmonies  surhumaines, d’omniscience, de puissance illimitée. Tu as pressenti — après les  ténèbres et la morne tristesse du chaos où, confusément, tu te débats — de la  splendeur. Et voici que la ligne d’horizon de ta vie s’empourpre, et te laisse  entrevoir quelque chose de meilleur et de plus parfait. Empresse-toi de te  diriger vers cette lueur encore indécise. Suis-là ; c’est l’étoile des Mages qui  se lève pour toi et qui va te conduire, si tu ne la quittes du regard, vers le  Maître du Monde ».

Connaître l’essence de l’homme est une quête qui se pose comme une nécessité vitale, une nécessité, comme le dit Rudolf Steiner, qui s’impose à l’homme en chemin comme la faim et la soif.

Ligne 2. Anthroposophie fait part de connaissances qui ont été acquises de manière spirituelle. Elle le fait toutefois pour la seule raison que la vie quotidienne et la science fondée sur la perception par les sens et sur l’activité de l’entendement conduisent, sur le chemin de la vie, à une li­mite où l’existence psychique de l’homme irait inéluctable­ment à la mort s’il n’était capable de franchir cette limite. Cette vie quotidienne et cette science ne conduisent pas à la limite en imposant que l’on s’y arrête ; au contraire, c’est par l’âme humaine elle-même qu’à cette limite de la vision des sens s’ouvre la perspective sur le monde de l’esprit. R. Steiner

• Commentaire : La contemplation est une manière spirituelle de connaître et c’est à partir de cette dernière que des connaissances désormais acquises peuvent être divulguées. Divulguer des connaissances sur les mondes spirituels est important dans la mesure où la contemplation permet de franchir un mur qui empêche l’existence psychique de l’homme d’aller à la mort. En effet, l’être psychique de l’homme peut se limiter aux cinq sens rattachés au système neurosensoriel. Or, la contemplation ne se produit pas au niveau des cinq sens, mais elle se produit au niveau de l’âme et de l’esprit.

Ligne 3. Il y a des hommes qui croient qu’avec les limites de la vision des sens sont données aussi les limites de toute compréhension. Si ces hommes étaient attentifs à la manière dont ils prennent conscience de ces limites, ils découvri­raient aussi dans cette conscience les facultés permettant de franchir ces limites. Le poisson nage jusqu’à la limite de l’eau ; il lui faut rebrousser chemin, car il est dépourvu des organes physiques permettant de vivre en dehors de l’eau. L’homme arrive à la limite de la vision des sens ; il peut se rendre compte que sur le chemin qui l’y a conduit lui sont venues les facultés de l’âme permettant de vivre sur le mode de l’âme dans l’élément qui n’est pas embrassé par la vision des sens. R. Steiner

• Commentaire : Beaucoup de personnes pensent que les seules choses qui peuvent être compréhensibles proviennent de ce que les cinq sens peuvent percevoir. Au-delà de cette perception, il n’existe rien pour elles. En étant attentif à la façon dont l’esprit pose des limites à partir des cinq sens, il est possible de découvrir des facultés qui permettent de franchir ces limites. La contemplation des mondes suprasensibles, tel que cela a été présenté plus haut devient alors un mode de connaissance qui franchit les limites du système neurosensoriel.

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Pascal Patry



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Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

5, impasse du mai
67000 Strasbourg

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