La physiologie de l’agressivité et de la colère

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La physiologie de l’agressivité et de la colère

Pascal Patry astrologue et thérapeute à Strasbourg 67000
Publié par Pascal Patry dans Astropsychologie · 2 Août 2022
Tags: Laphysiologiedel’agressivitéetdelacolère
La physiologie de l’agressivité et de la colère

Il me semble intéressant de dire quelques mots des réelles modifications physiologiques qui accompagnent la colère ou l’agression, et de la manière dont Mars se manifeste dans le corps. Il existe en chacun de nous un mécanisme physiologique qui, lorsqu’il est stimulé, donne naissance à des sentiments de colère et à des chan­gements physiques préparant notre corps au combat.

Ce mécanisme stéréotypé se déclenche très facilement. Sur le plan physiologique, nous nous ressemblons tous beau­coup lorsque nous sommes en colère. En revanche, ce qui provoque la colère chez l’un ne la provoquera peut-être pas chez l’autre. Nous différons également sur les manières dont nous essayons de moduler ou contrôler nos réactions de colère.

Autrement dit, tout le monde a Mars dans son thème et il nous arrive à tous de nous fâcher ; mais le signe, la maison et les aspects de Mars précisent la situation qui peut déclencher notre colère et la manière dont nous la modulons et la maîtrisons. N’oublions pas également qu’il existe d’autres indica­teurs que Mars pour la colère et l’agressivité dans le thème, car Uranus et Pluton ont également quelque chose d’extrêmement explosif. Je vous en parlerai tout à l’heure, mais pour l’instant je me focalise sur Mars.

Suivez-moi bien dans ma description des modifica­tions physiologiques associées à la colère. Cela commence par ce qu’on appelle la « réaction de fuite ou de combat » dans le corps. On note tout d’abord une accélération du pouls et de la pression sanguine.

Faites-le, essayez d’imaginer que votre rythme car­diaque et votre tension augmentent. Puis on remarque une intensification de la circulation périphérique du sang envoyé vers les organes externes. Essayez de le res­sentir ; sentez le sang se déverser dans vos bras et vos mains, dans vos extrémités. Vous êtes prêt à tout casser. Il se produit ensuite une élévation du taux de glucose dans le sang. Vous expérimentez une poussée de sucre, comme si vous mettiez fin à un jeûne de quinze jours en mangeant une énorme pêche melba. Ouaouh ! Votre rythme respiratoire s’accélère.

Vos muscles se contractent et se tendent. L’énergie envahit vos bras et jambes, les durcit et les contracte comme de l’acier. Chez les animaux, et même parfois chez les humains, il arrive que les poils se hérissent ; et souvent ils montrent les dents et émettent des bruits involontaires. Telles sont les modifications qui interviennent lorsque votre corps se mobilise dans une réaction de colère ou lorsqu’il se pré­pare à l’action. C’est la physiologie d’un Mars stimulé. Sentez comme la pièce s’est remplie d’énergie tandis que je vous faisais passer par ces changements. Je crois que je ferais mieux de me cacher sous la table maintenant !

Continuons. La colère prend naissance dans une zone cérébrale qu’on appelle l’hypothalamus, qui est situé à la base du cerveau. L’hypothalamus coordonne les réflexes émotionnels et lorsqu’il est stimulé, tous les signes de la fureur apparaissent dans notre corps. Or l’hypothalamus est en réalité sous le contrôle inhibiteur d’une autre par­tie du cerveau, qui est le cortex cérébral. Lorsque le cor­tex cérébral interprète quelque chose comme une menace, il relâche son contrôle et demande à l’hypo­thalamus d’entrer en action. C’est donc le cortex céré­bral qui décide de laisser l’hypothalamus faire son tra­vail ou non.

Les êtres humains ont un cortex cérébral très déve­loppé. C’est ce cortex évolué qui leur permet d’examiner une situation et d’imaginer diverses manières de l’abor­der. Il peut donc, après avoir réfléchi aux circonstances, décider d’y faire face par un autre moyen que la colère.

Les animaux dont le cortex cérébral est moins développé ont très peu de choix pour libérer leur agressivité, alors que les humains peuvent choisir. Ils peuvent évaluer la situation et déterminer si elle vaut la peine de se mettre en colère, se demander si les autres les approuveraient, ou s’il est vraiment normal de réagir de cette manière. Le cortex cérébral nous permet d’être raisonnables, justes et équitables, mais souvent au détriment d’une réaction plus fondamentale, instinctive et primitive.

J’associe la fonction du cortex cérébral à l’élément air. On peut remarquer que les symboles associés aux signes d’air sont inanimés ou humains : les jumeaux, la balance et le porteur d’eau. Les signes de terre, d’eau et de feu sont symbolisés par des animaux instinctifs et primitifs comme le taureau, la chèvre, le crabe et le bélier. Les signes d’air sont plus cérébraux et réfléchissent davan­tage sur eux-mêmes que les autres signes.

C’est pourquoi ce sont eux qui rencontrent le plus de difficulté avec la colère. Ils essaient de comprendre ce qui se passe au lieu de simplement se laisser aller à une réaction instinctive. Mais cette médaille a son revers. Ceux qui ont beaucoup d’air accumulent souvent en eux une énorme quantité de colère et de rage qu’ils ont essayé de rationaliser pour la supprimer, ou qu’ils n’ont pas exprimée pour faire preuve de sagesse et d’élégance. Saturne peut inhiber la colère par sens des convenances ou par crainte de la désapprobation du milieu social ; mais ceux qui ont un accent air refoulent leur colère parce qu’ils pensent qu’ils doivent se montrer plus compréhensifs.

Chose curieuse, c’est l’injustice qui les indigne le plus chez les autres, mais il s’agit d’une projection : eux-mêmes s’inquiètent de manquer d’impartialité.

Participant : Les signes d’eau essaient pourtant de se montrer compréhensifs.

Howard : Oui, mais d’une autre manière que les signes d’air. Les signes d’eau sont très évolués sur le plan des sentiments. Même en fin de journée, ils sont encore capables d’accepter toutes sortes d’émotions, y compris la colère, comme faisant partie de la grande roue de la vie. Ils se montrent donc plus compréhensifs sur ce plan envers autrui.

Les signes d’air, eux, voient la colère comme quelque chose de grossier et de vulgaire, et ils essaient désespérément de trouver un autre cadre de référence que les sentiments sur lequel baser leurs réac­tions. L’eau accepte la colère de l’autre ; mais l’air essaie de la comprendre et d’y réagir équitablement. Le feu va tout naturellement rendre les coups ou quitter la scène ; la terre va se défendre obstinément contre l’autre ou sim­plement attendre qu’il se calme pour passer à autre chose.

Une fois que la colère est stimulée, il lui faut du temps pour retomber. De plus notre civilisation moderne ne nous donne pas l’occasion d’exprimer pleinement notre agressivité : nous n’avons pas besoin d’aller chasser pour dîner ni de nous battre contre les animaux sauvages. Nos instincts sont ceux de la jungle, alors que nous n’avons plus du tout ce genre de vie.

Les gens se mettent en colère lorsqu’on envahit leurs frontières, ce qui arrive très souvent dans les villes (qui sont nos jungles modernes). Notre colère primitive est sans cesse stimulée, mais les usages de la société contem­poraine nous interdisent de libérer ces sentiments.

Par exemple, vous êtes au volant en pleine circulation et quelqu’un manque d’emboutir votre voiture et se met à vous klaxonner agressivement. En temps normal, vous n’ouvrez pas la portière pour vous précipiter lui donner un coup de poing, même si votre propre agressivité a été stimulée. Donc l’adrénaline et l’énergie agressive s’emmagasinent dans votre système nerveux.

Puis vous rentrez à la maison en passant au supermarché acheter de quoi dîner. Vous faites la queue à la caisse et quelqu’un essaie de passer devant vous. Cela éveille d’autres réactions agressives qui ne vont sans doute pas s’exprimer complètement. Le résultat, c’est que nous nous baladons tous avec la physiologie d’un corps en colère, que nous fonctionnons sur une sorte d’énergie d’urgence, et que cet état perpétuel de colère et d’agres­sivité se répercute sur notre manière de voir la vie.

Si mon corps est en état de colère, je vais interpréter la vie à travers ce corps en colère. Même lorsque quelqu’un est gentil avec moi, cette énergie agressive qui couve en moi va probablement me faire interpréter son comporte­ment comme menaçant et méchant. C’est comme un chat que l’on vient de frapper.

Si quelqu’un d’autre essaie un peu plus tard de caresser « le gentil minou », le chat va réagir comme si l’on essayait de le frapper, même si ce n’est pas le cas.

Le sommeil lui-même n’est pas assez puissant pour neutraliser toute cette agressivité qui s’accumule en nous. Des études ont montré que le repos obtenu en méditation est plus profond que celui du sommeil, ce qui laisse entendre que la méditation pourrait nous aider à dissoudre certains de ces niveaux de tension et de colère.

L’exercice et la pratique du sport servent aussi à libérer cette colère chronique, et l’on peut également bêcher le jardin ou marteler son matelas de temps en temps. Plus tard dans la journée, nous reparlerons des différentes manières d’aborder et de transformer notre agressivité.

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Source : Howard Sasportas - Les dynamiques de l'inconscient


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Pascal Patry
Praticien en psychothérapie
Astropsychologue
Psychanalyste

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